La compagnie aérienne British Airways a pris possession de son dixième Airbus A380 ,les deux derniers commandés étant attendus en 2016. Au Canada, le nouveau gouvernement a décidé de ne pas revenir sur l’accord qui bloque l’extension de l’aéroport de Toronto-City Billy Bishop, et donc la possibilité pour les Bombardier CSeries d’y atterrir. Le dixième des douze superjumbos commandés par la compagnie nationale britannique s’est posé le 10 novembre 2015 à 20h55 à l’aéroport de Londres-Heathrow. L’Airbus A380 MSN192, immatriculé G-XLEJ, est configuré comme les autres pour accueillir 469 passagers dont 14 en Première sur le pont supérieur, 97 en classe Affaires (sur les deux ponts), 55 en Premium sur le pont supérieur et 303 en Economie (sur les deux ponts) ; il est équipé de réacteurs Rolls-Royce Trent 900. British Airways déploie ses A380 cet hiver vers Hong Kong, Johannesburg, Los Angeles, Miami, San Francisco et Washington ; Vancouver s’ajoutera à cette liste en mai prochain. Les deux derniers A380 de la compagnie de l’alliance Oneworld doivent être livrés l’année prochaine, et elle possède des options sur sept exemplaires supplémentaires. Elle avait mis en service le premier en juillet 2013. Airbus avait livré fin octobre 173 des 317 A380 commandés fermes, dont dix à Air France, quatre à Asiana Airlines, neuf à British Airways donc, cinq à China Southern Airlines, 67 à Emirates Airlines, cinq à Etihad Airways, dix à Korean Air, quatorze à Lufthansa, six à Malaysia Airlines, douze à Qantas, six à Qatar Airways, dix-neuf à Singapore Airlines et six à Thai Airways. air-journal_aeroport Toronto Billy BishopAu Canada, le nouveau ministre des Transports Marc Garneau  a confirmé qu'il ne remettra pas en cause l’accord tripartite qui interdit aux avions à réaction de se poser à l’aéroport de Toronto-City Billy-Bishop. Et donc en particulier aux Bombardier CSeries, que la compagnie Porter Airlines se disait prête à commander. Situé sur une île tout près du centre-ville de Toronto, l’aéroport Billy Bishop ne peut physiquement accueillir à ce jour que des avions turbopropulsés. Porter Airlines, qui y assure la quasi-totalité des vols, avait essayé depuis avril 2013 de convaincre les autorités locales et fédérales de changer les règles qui y interdisent l’atterrissage d’avions à réaction. Annonçant une commande ferme de seize CS100 plus 18 options, la compagnie y avait mis une seconde condition : l’allongement de la piste de 168 mètres à chaque bout, afin de permettre l’atterrissage des nouveaux avions – un gain qui ne peut se faire que sur l’eau. Mais elle avait échoué devant l’opposition oppositions locales sur le niveau sonore comme sur l’environnement – et celle d’Air Canada qui voulait conditionner l’expansion de l’aéroport à l’obtention de créneaux supplémentaires (elle ne se pose à Billy Bishop qu’en provenance de Montréal). L’espoir de Porter Airlines avait été relancé fin octobre avec l’annonce par le gouvernement provincial du Québec qu’il va investir 1 milliard de dollars dans le programme CSeries de Bombardier, en graves difficultés financières. Porter n’a pas encore réagi officiellement à l'annonce du ministre, pas plus que le gestionnaire de l’aéroport Billy Bishop. air-journal_Porter-Airlines-CS100