Le GAO aux Etats-Unis, l’équivalent de la Cour des Comptes en France, estime que les systèmes informatiques embarqués à bord des avions pourraient être contrôlés par des pirates informatiques se connectant au système Wi-Fi. Il recommande donc à la FAA, l'agence fédérale américaine de l'aviation, que les systèmes de protection en terme de cyber-criminalité soient revus à la hausse.

Dans ce rapport publié en avril par le GAO, les experts constatent que les avions modernes embarquent de plus en plus de systèmes connectés, et qu'il existe un risque qu’un pirate informatique parvienne à prendre le contrôle de l’avion via une simple connexion Wi-Fi. « Les technologies modernes de communication sont toujours plus utilisées par les systèmes des avions, ce qui permet à des individus non autorisés d'avoir accès et de compromettre les systèmes avioniques de l'appareil » écrit le GAO. « Le réseau IP pourrait permettre à un pirate d'avoir accès à distance aux systèmes avioniques et de les compromettre. »

Les pare-feux existants à bord des avions les plus modernes utilisant un fort taux de systèmes connectés comme le Boeing 787, l’A350, voire l’A380 ne sont donc pas imparables pour le GAO qui demande à la FAA de revoir à la hausse ces vérifications en matière de cyber-criminalité, alors que les avions modernes installent de plus en plus une connexion Wi-Fi.

Les deux constructeurs aéronautiques européen et américain ont rassuré sans s’avancer en détails techniques sur le sujet, pour bien sûr ne pas donner de renseignements induits aux éventuels futurs pirates informatiques. Airbus a répondu que sa priorité était de « «maintenir les normes les plus élevées en matière de sécurité » et Boeing « qu'aucun changement au plan de vol enregistré dans l'ordinateur de bord ne peut être effectué sans le feu vert du pilote ».

Pour lire le rapport du GAO (en anglais), cliquer ici.