Kenya Airways, qui a enregistré des pertes record sur son exercice fiscal 2015, prévoit un plan de restructuration qui comprendra des coupes dans son effectif et une réduction de sa flotte.

Le transporteur kényan, membre de SkyTeam et basé à Nairobi la capitale, a travaillé sur un plan de redressement après avoir signalé la plus grande perte dans l'histoire des entreprises du Kenya l'année dernière, soit 294,30 millions de dollars durant son dernier exercice fiscal clos en mars 2015. Coupes dans son effectif et contrition de sa flotte ont été approuvées par les actionnaires, y compris l’Etat kényan, dans le cadre d’un plan de restructuration évalué à 690 millions de dollars.

En grosses difficultés, Kenya Airways, avait obtenu en septembre dernier des prêts d’un montant cumulé de 240 millions de dollars auprès de l’Etat et de la Banque africaine d'import-export (Afreximbank) pour pouvoir continuer ses activités. Elle s’est alors lancée dans un processus de vente de ses actifs (y compris les avions)  afin de pouvoir bénéficier de la deuxième tranche de ce prêt relais. Elle a ainsi vendu deux Boeing 777-200 et en vendra deux autres. Elle est également à la recherche de transporteurs aériens pour leur sous-louer quatre de ses Boeing 777-300, pour une période de quatre ou cinq ans. Un plan de réorganisation développé par McKinsey & Co. pour la faire revenir vers les profits, prévoit de se séparer d’au-moins 30 % de son effectif de 4 000 personnes, selon un expert cité par Bloomberg.

Le gouvernement kényan qui détient 29,8% de Kenya Airways a déjà indiqué qu’il était prêt à renflouer le transporteur aux abois. Il passe actuellement en revue les différents partenariats, notamment avec Air France-KLM qui est en est aussi actionnaire à hauteur de 27 %. L'Etat kényan pourrait porter sa participation à 50 % selon la façon dont les autres actionnaires veulent participer à la restructuration, détaillait le secrétaire au Trésor kényan Henry Rotich le mois dernier.

La quasi-faillite de la compagnie kenyane s'explique par des difficultés financières (1,2 milliard de dollars de dette) consécutives notamment à l’effondrement de l’activité touristique au Kenya, dans le sillage des attentats meurtriers perpétrés par des groupes armés islamistes et à la concurrence des compagnies du Golfe.