Un technicien au sol s'est fait happer par le moteur d’un avion d’Air India à l’aéroport Chhatrapati Shivaji de Bombay alors qu’il aidait depuis la piste à sortir l’avion de son point de stationnement. Les deux pilotes ont été mis à pied.

A 20h30 mercredi 16 décembre, l’A319 d’Air India à destination d’Hyderabad, avec environ 100 passagers à bord, quitte son point de stationnement. L’agent au sol participe au repoussage de l’avion quand les pilotes allument les réacteurs. L’homme près du réacteur droit ne s’est pas rendu compte à temps du danger. Il a été happé par le réacteur décédant instantanément.

La compagnie nationale indienne a exprimé sa tristesse et adressé ses condoléances à la famille du disparu. Les pilotes ont été suspendus le temps de l’enquête diligentée par la Direction générale de l’aviation civile indienne (DGAC).

Selon The Times of India, des sources proches de la compagnie affirment que l’avion avait des problèmes de groupe auxiliaire de puissance (APU) et que la procédure suivie par les pilotes pour allumer leurs réacteurs n’était pas conforme. Le syndicat de pilotes indien UPWA, suite à sa propre enquête auprès de collègues, a de son côté souligné plusieurs points importants. Tout d’abord, aucune cale n’avait été disposée après le repoussage. Ensuite, aucune autorisation n’avait été délivrée aux pilotes pour allumer les réacteurs. Il souligne un manque de coordination entre ceux-là et les techniciens au sol. « Les facteurs humains jouant un rôle important nécessite d’avoir de la patience, d’éviter la précipitation et de suivre les procédures opérationnelles », indique-t-il.

C’est la seconde tragédie de ce genre sur un aéroport indien. Ainsi, en 1995, un homme qui traversait une piste de l’aéroport d’Hyderabad avait été aspiré par le réacteur d'un avion qui venait d’atterrir et dont les réacteurs étaient toujours allumés. Ce n’était même pas un employé de l’aéroport mais un simple curieux qui avait obtenu un laisser-passer par un policier pour s'engager sur le tarmac avec sa mobylette. L’enquête a montré que ce policier négligent se trouvait être un parent proche.