La compagnie aérienne Uzbekistan Airways a mis en place une procédure permettant de déterminer le poids moyen des passagers avec leur bagage cabine avant l’embarquement. Après Samoa Air, c’est au tour de la compagnie nationale d’Ouzbékistan, basée à l’aéroport de Tachkent, de s’intéresser au poids des passagers. Dans un communiqué publié le 7 aout 2015, elle annonce qu’après l’enregistrement mais avant l’embarquement à bord de ses avions, elle procède désormais à une « prise de poids avant le vol » dans le but de déterminer combien de kilos en moyenne correspondent à chaque voyageur, et « d’observer les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des vols ». Uzbekistan Airways laisse planer le doute sur l’obligation de se soumettre à l’exercice : elle « suggère » aux passagers de suivre la procédure de mesure de poids « grâce aux balances spéciales installées dans le hall de départ ». Et pour rassurer les plus paranoïaques, elle promet que les seules informations conservées seront « homme, femme, enfant », tout le reste restant « complètement confidentiel ». Sans dire quelles seront les conséquences dans le cas d’un surpoids manifeste – qu’il soit venu des passagers eux-mêmes, de leurs bagages cabine ou de leurs emplettes en duty-free. RAppelons qu'elle dessert entre autres l'aéroport de Paris-CDG. Dans le Pacifique, Samoa Air est déjà connue pour peser ses passagers avec leurs bagages et appliquer des tarifs en fonction du résultat, l’archipel souffrant d’une épidémie d’obésité (80% des habitants seraient en surpoids). En juin 2013, elle avait même lancé un nouveau siège extra-large, sorte de canapé utilisant deux sièges mitoyens et offrant plus d’espace pour les jambes. Une rampe d’accès pour aider les personnes à prendre place à bord faisait aussi partie de l’initiative, la compagnie utilisant trois avions de moins de 10 places (deux Britten-Norman Islander et un Cessna 172).