Les enquêteurs russes affirment avoir la preuve de l’implication des  forces armées loyalistes ukrainiennes  dans  le crash du vol MH17 de Malaysia Airlines, qui a fait 298 morts le 17 juillet dernier. Le Comité d'enquête, structure chargée des principales investigations en Russie, affirme dans un communiqué, « être rentré en contact » avec un militaire ukrainien. Ce militaire, qui aurait été soumis au détecteur de mensonges, et qui  pourrait être placé sous un programme de protection de la part de la Russie, prétend  avoir vu un avion Su-25 des forces armées ukrainiennes, décoller d'une base aérienne où lui-même était stationné près de Dnipropetrovsk, dans l'est de l'Ukraine. Cet avion, piloté par un nommé « capitaine Volochine », était armé de missiles air-air de type R-60 à son départ, mais en était dépourvu à son retour. « Le témoin a immédiatement remarqué qu'au retour de l'avion sur l'aérodrome, les missiles étaient absents et il a alors distinctement entendu les mots du pilote Volochine à un autre soldat : 'Il (l'avion) s'est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment' », affirme le communiqué. Le comité se dit prêt à échanger ses informations avec les enquêteurs internationaux. En attendant les résultats du rapport final par ceux-là d’ici l’été 2015, chaque partie s’entraccuse à tour de rôle. Kiev et les Etats-Unis avancent la thèse selon laquelle le B777 a été abattu par un missile sol-air tiré par les forces pro-russes de la région du Donbass, et les Russes accréditent la thèse selon laquelle le B777 aurait été abattu par un missile air-air de l’armée ukrainienne. Le premier rapport intermédiaire n’a pas explicitement désigné le type d’armes, puisqu’il évoque des « projectiles à haute énergie » ayant perforé le fuselage du 777.