Une nouvelle grève du contrôle aérien en Italie a entraine le chaos dans les aéroports du pays ce lundi, quand à Helsinki en Finlande c’est un mouvement « de sympathie » avec celui de la poste qui affecte en particulier les opérations de Finnair, chez qui 250 vols sont supprimés aujourd’hui. La compagnie aérienne Lufthansa a de son côté annoncé la désescalade avec le syndicat UFO, dont la grève de PNC avait entrainé le mois dernier l’annulation de plus de 130 vols.

Prévue de 13h00 à 17h00 ce 25 novembre 2019, la grève des aiguilleurs du ciel italiens, à laquelle se sont joints certains syndicats du secteur aérien, a un impact sévère : Alitalia annonçait hier avoir annulé préventivement 138 vols, principalement sur des lignes intérieures. Quelques destinations internationales sont affectées dont Paris (depuis Rome et Milan-Linate), Marseille, Nice et Toulouse (depuis Rome), mais aussi Alger, Genève et Bruxelles (depuis Rome).

Outre les habituelles mesures commerciales, Alitalia expliquait dimanche avoir pris « des mesures spéciales » pour atténuer les inconvénients pour les clients, en exploitant des appareils plus gros sur les vols nationaux et internationaux, afin de repositionner les passagers concernés par des annulations sur les premiers vols disponibles le même jour : « 60% des voyageurs concernés suivront le même trajet le 25 novembre », affirme la compagnie italienne.

Les transporteurs étrangers sont également affectés par la grève du contrôle aérien, Turkish Airlines affichant par exemple quatre rotations annulées lundi vers l’Italie, et Air Malta une vers Palerme. La low cost easyJet s’est contentée de dire qu’elle travaillait à « minimiser » l’impact de la grève, les passagers devant être contactés individuellement ; certaines sources évoquent près de 70 vols annulés au total aujourd’hui entre la Grande Bretagne et l’Italie.

A l’aéroport d’Helsinki-Vantaa, la compagnie nationale finlandaise Finnair a annoncé l’annulation de lundi d’environ 250 vols (dont au moins deux vers Roissy) sur les 377 prévus, après les 26 supprimés dimanche soir. Et ce en raison d’un conflit qui ne la concerne pas, celui de la poste : les syndicats de l’aéroport ont annoncé une « grève de sympathie » qui affecte les opérations au sol, du roulage au ravitaillement en passant par le chargement et le déchargement des avions, mais aussi le catering, la maintenance et son personnel au sol. Le site de l’aéroport n’indiquait ce lundi matin que peu d’annulations pour les autres compagnies aériennes.

Grèves en Italie et en Finlande, éclaircie en Allemagne 1 Air Journal

©Finavia

Côté bonnes nouvelles (potentiellement), on retiendra l’annonce par Lufthansa qu’elle retirera ce lundi « sans condition » ses poursuites devant un tribunal de la Hesse contre le syndicat UFO représentant ses hôtesses de l’air et stewards. « Nous voulons envoyer un signal de désescalade et ouvrir des pistes de solution dans une situation difficile, dans une impasse. Cependant, nous avons toutefois besoin de résultats concrets pour les problèmes urgents dans l’intérêt du personnel de cabine. Cela ne peut être obtenu que par le dialogue », a déclaré dans un communiqué Detlef Kayser, membre du directoire de Deutsche Lufthansa AG et responsable des ressources humaines et des opérations aériennes. Les revendications d’UFO portent sur les conditions de travail et les salaires des PNC ; elles avaient conduit à deux grèves en octobre et il y a quinze jours, entrainant l’annulation de milliers de vols. Lufthansa jugeait ces grèves « illégales », estimant que le statut syndical « et le pouvoir de représentation du conseil exécutif d’UFO ne sont toujours pas clairs », suite au conflit juridique lancé en aout dernier devant un tribunal du travail.

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