La plupart des compagnies aériennes ont annoncé avoir modifié leurs routes pour éviter les espaces aériens de l’Iran et de l’Iraq, y compris Air France, KLM ou Lufthansa. Plusieurs routes en particulier vers Bagdad ont été suspendues de peur d’une escalade dans les tensions entre l’Iran et les USA.

Dès mardi après le tir de missiles iraniens vers des bases en Irak, l’Agence fédérale de l’aviation (FAA) avait interdit aux avions civils américains le survol de l’Irak, de l’Iran et du Golfe. Le principe a été adopté le 8 janvier 2020 par un grand nombre de compagnies aériennes, un porte-parole d’Air France contacté par l’AFP expliquant que « par mesure de précaution et dès l’annonce de frappes aériennes en cours, Air France a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre tout survol des espaces aériens iranien et irakien. Les plans de vols sont ajustés en temps réel en fonction des décisions des autorités françaises et régionales, partout dans le monde, afin d’assurer le plus haut niveau de sécurité des vols ».

Les mêmes arguments sont avancés par exemple par KLM Royal Dutch Airlines, qui précise que ses routes vers le Moyen-Orient et l’Asie du sud-est sont affectées, ou par Lufthansa et Swiss International Air Lines qui ont « suspendu » le survol de l’Iran et de l’Irak – même si la compagnie allemande et Austrian Airlines vont continuer de desservir Téhéran. En Pologne, LOT Polish Airlines avait annoncé la même décision dès le weekend dernier, après la frappe américaine qui a tué un général iranien à Bagdad. En Russie, l’autorité de l’aviation civile a également demandé aux compagnies du pays d’éviter le survol de la zone jusqu’au Golfe d’Oman. Air Canada a annoncé avoir changé ses plans de vol « pour assurer la sécurité de ses vols au sein et au-dessus du Moyen-Orient ».

La tension impacte également les transporteurs d’Asie-Pacifique : Vietnam Airlines, Singapore Airlines, Malaysia Airlines, China Airlines ou Air India ont suivi le mouvement, tandis que Qantas précisait que la durée de son vol direct Perth-Londres allait s’amplifier de 40 à 50 minutes en évitant l’espace aérien irakien, l’obligeant à embarquer moins de passagers.

L’aéroport de Bagdad a de son côté appris la suspension plus ou moins longue des vols d’Emirates Airlines et Flydubai « pour des raisons opérationnelles », Gulf Air, Kuwait Airways et EgyptAir ayant déjà annoncé des décisions similaires avant les frappes iraniennes de mercredi.

L’espace aérien d’Iran et Irak se vide 1 Air Journal

©Budapest Airport