Les frontières extérieures de l’Union européenne et de l’espace Schengen sont officiellement ouvertes ce mercredi aux voyages non-essentiels vers et depuis quinze pays dont l’Algérie, le Maroc, la Tunisie ou le Canada, la liste devant être révisée toutes les deux semaines. Avec une exigence de réciprocité seulement pour la Chine, et comme prévu sans des pays où la pandémie de Covid-19 n’est pas maitrisée comme les Etats-Unis, le Brésil, la Russie, Israël ou la Turquie.

Après les recommandations mi-juin de la Commission européenne sur une levée ce 1er juillet 2020 de la « restriction temporaire des déplacements non essentiels » vers l’UE, la liste des voyageurs autorisés comprend ceux venus de quinze pays : l’Algérie, l’Australie, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, la Géorgie, le Japon, le Maroc, le Monténégro, la Nouvelle-Zélande, le Rwanda, la Serbie, la Thaïlande, la Tunisie et l’Uruguay. Sont aussi admis les voyageurs en provenance d’Andorre, Monaco, du Vatican et Saint-Marin.

Tous ces pays sont considérés par l’UE comme contrôlant « mieux ou de manière similaire à l’Europe » la pandémie de Covid-19, avec un taux de nouveaux cas de contamination « proche ou en dessous » de 16 pour 100 000 habitants (moyenne dans l’UE) sur les 14 derniers jours. Autres critères affichés par l’Europe, une tendance à la stabilité ou à la baisse des nouveaux cas, et les mesures mises en place – notamment les tests de dépistage – par ces pays pour lutter contre la propagation du coronavirus.

Si la demande de réciprocité recommandée par la Commission européenne est toujours là, elle  n’est explicite que pour un seul pays, la Chine – qui n’accepte des passagers européens que sous certaines conditions. Alors que l’Algérie par exemple a confirmé que ses frontières ne seront rouvertes qu’une fois la pandémie maitrisée, et que des pays tels que le Canada, le Japon ou la Thaïlande n’ont toujours pas autorisé l’entrée de voyageurs lambda en provenance d’Europe.

Cette décision pourrait s’expliquer par des considérations purement politiques, la liste excluant notamment les voyageurs des Etats-Unis (où la crise sanitaire se poursuit et qui n’a pas levé ses restrictions de voyage concernant les Européens). Dans le cas de la Russie et de la Turquie, également exclues de cette liste initiale, un accord pour la réouverture des liaisons aériennes régulières le 15 juillet est à l’étude.

Rappelons que les Etats membres restent souverains en matière de gestion de leurs frontières, mais la Commission leur avait demandé une approche coordonnée, indispensable maintenant que les frontières intérieures de l’Europe sont rouvertes.

Frontières de l’UE : 15 pays et absence des USA confirmés 1 Air Journal

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