L’administration fédérale américaine de l’aviation civile (FAA) a infligé jeudi à Boeing une amende de 6,6 millions de dollars pour divers manquements à un accord sur la sécurité conclu entre les deux parties en 2015.

Dans un communiqué, Steve Dickson, le directeur de la FAA, a déclaré que l’avionneur américain avait «échoué à remplir toutes ses obligations dans le cadre de l’accord de règlement, et la FAA tient Boeing pour responsable en imposant des pénalités supplémentaires». L’avionneur avait déjà accepté en 2015 de verser 12 millions de dollars pour régler un litige avec la FAA.

Sur les 6,6 millions de dollars d’amende, la FAA a infligé 5,4 millions pour ne pas avoir mis en œuvre certaines conditions de l’accord de 2015. Elle reproche aussi à des responsables de Boeing d’avoir exercé une pression excessive sur des employés effectuant des tâches au nom du régulateur dans son usine en Caroline du Sud, notamment lors d’une inspection d’un Boeing 787 Dreamliner en février 2020. Des défauts de fabrication sur cet appareil ont été découverts à l’été, poussant l’avionneur à retarder des livraisons.

Selon l’accord passé en 2015 avec la FAA, Boeing « s’était engagé à modifier ses processus internes pour améliorer et donner la priorité aux respects des normes réglementaires ». Or l’avionneur, qui avait déjà payé une amende de 12 millions de dollars à l’époque, « n’a pas atteint certains de ses objectifs », et « certains responsables de l’entreprise n’ont pas donné la priorité aux respects des règles de la FAA ».

Selon un accord entre les autorités et l’avionneur, des employés de Boeing peuvent par ailleurs, au nom de la FAA, procéder à l’inspection des avions et émettre des certificats de navigabilité. Or entre novembre 2017 et juillet 2019, certains de ces employés étaient sous la direction de personnes non habilitées par la FAA. De plus, entre septembre 2018 et mai 2019, des employés ont été soumis à une pression indue de la part de cadres de Boeing. Le constructeur a écopé d’une amende de 1,1 million de dollars pour ces manquements. Une autre pénalité, de 184 522 dollars, est liée plus spécifiquement à l’inspection du 787 de février 2020.

Déjà mis à mal par les problèmes du 737 MAX, Boeing a accepté sans contester l’amende de 6,6 millions de dollars. Pour l’avionneur, ces pénalités supplémentaires « résolvent équitablement les sanctions civiles déjà annoncées tout en tenant compte des améliorations continues des processus de sécurité, de qualité et de conformité ».

Boeing : une amende de 6,6 millions de dollars pour manquements à la sécurité 1 Air Journal

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