Les opérateurs téléphoniques américains AT&T et Verizon ont envoyé une fin de non-recevoir aux autorités américaines, qui leur demandaient de reporter encore la mise en service de leurs nouvelles bandes de fréquence 5G, qui pourraient perturber le bon fonctionnement des altimètres embarqués sur les avions de ligne.

La date de mise en service de la 5G aux Etats-Unis, initialement prévue le 5 décembre, avait été repoussée une première fois, au 5 janvier. Mais le ministre américain des Transports et l’administration fédérale de l’aviation (FAA) ont demandé la semaine dernière à AT&T et Verizon une nouvelle suspension, de deux semaines maximum, le temps pour les autorités concernées d’identifier les aéroports prioritaires « où une zone tampon permettrait aux opérations aériennes de se poursuivre en toute sécurité pendant que la FAA achève ses évaluations du potentiel d’interférence» entre la 5G et les altimètres.

« Accepter votre proposition serait (…) un contournement sans précédent et injustifié de la procédure régulière», déplorent dans leur réponse John Stankey, directeur général d’AT&T, et Hans Vestberg, PDG de Verizon, qui estiment qu’il s’agirait aussi d’«une abdication irresponsable du contrôle opérationnel requis pour déployer des réseaux de communication».

Ils dénoncent l’«inaction» du secteur aéronautique à étudier l’impact de la 5G sur leurs appareils, ce qui a conduit à ces demandes de dernière minute, alors que les bandes de fréquence 3,7-3,8 GHz leur ont été attribuées en février, à l’issue d’un appel d’offres de plusieurs dizaines de milliards de dollars. Par le passé, AT&T et Verizon avaient accusé les compagnies aériennes américaines à prendre le déploiement de la 5G « en otage jusqu’à ce que l’industrie de la téléphonie sans fil accepte de couvrir les coûts de mise à niveau des altimètres obsolètes » embarqués sur leurs avions.

Etats-Unis : les opérateurs téléphoniques refusent de reporter le déploiement de la 5G 1 Air Journal

@AT&T