Le Conseil de l’UE a adopté mardi une nouvelle recommandation visant à améliorer la coordination relative à la libre circulation pendant la pandémie de Covid-19, alors que le variant Omicron a mis la carte du Vieux continent en rouge foncé.

A partir du 1er février 2022, les propositions de novembre dernier entreront en vigueur selon l’accord annoncé hier par le Conseil, la principale étant que toute mesure restreignant la libre circulation « doit être non discriminatoire et proportionnée » ; « en principe », les États membres ne devraient pas refuser l’entrée aux voyageurs en provenance d’autres États membres. Le Conseil de l’UE invite désormais les Etats membres à « mettre en œuvre rapidement les règles communes afin d’assurer la coordination et la clarté pour nos citoyens et nos voyageurs ».

  • Si vous disposez d’un certificat COVID numérique de l’UE valide, vous ne devez, en principe, pas faire l’objet de restrictions supplémentaires.
  • Si vous n’avez pas encore de certificat COVID numérique de l’UE valide, vous devriez être autorisé(e) à voyager à condition d’effectuer un test avant ou après l’arrivée.
  • Le certificat de vaccination délivré pour le schéma de primovaccination aura une durée de validité de 270 jours.
  • Si vous voyagez en provenance d’une zone «rouge foncé» et ne disposez pas d’un certificat de vaccination ou de rétablissement, vous pourriez être tenu(e) d’effectuer un test avant votre départ et d’observer une quarantaine de dix jours après votre arrivée, celle-ci pouvant être levée avec un test négatif après le cinquième jour.
  • Toute mesure restreignant votre libre circulation doit être proportionnée. Vous ne devriez – en principe – pas vous voir refuser l’entrée.

Se félicitant de l’adoption par le Conseil, Stella Kyriakides, commissaire chargée de la santé, et Didier Reynders, commissaire chargé de la justice, ont déclaré dans un communiqué : « les États membres ont confirmé une nouvelle fois que la possession d’un certificat COVID numérique de l’UE en cours de validité devrait en principe être suffisante pour voyager pendant la pandémie. Cet accord place donc le certificat COVID numérique de l’UE au cœur même de notre approche coordonnée. Il importe que les États membres assurent le suivi de cet accord et mettent en œuvre sans délai les règles convenues. Chaque État membre décide selon les circonstances auxquelles il est confronté. Mais le variant Omicron s’est désormais propagé dans toute l’Europe et le moment est venu de réfléchir à la levée des mesures supplémentaires en matière de voyage qu’un certain nombre d’États membres ont mises en place ces dernières semaines et qui rendent les déplacements plus compliqués et moins prévisibles dans l’UE ».

Depuis le début de la crise sanitaire, l’Europe a proposé des solutions pour « préserver et faciliter la libre circulation en toute sécurité » dans le contexte des mesures sanitaires rendues nécessaires par la pandémie, rappellent les dirigeants. « Une coordination étroite au niveau de l’UE a été essentielle, non seulement pour le fonctionnement du marché unique, mais en particulier pour apporter de la clarté et de la sécurité aux personnes qui voyagent dans l’Union. Procurer de la clarté et de la prévisibilité à nos citoyens est essentiel pour que les voyages s’effectuent en toute sécurité, et ce grâce à notre certificat COVID numérique de l’UE, qui est bien établi et qui a fait ses preuves. Avec plus de 1,2 milliard de certificats délivrés, cet outil, qui a été déployé dans toute l’UE et à l’échelle mondiale, a démontré son efficacité. C’est une véritable réussite européenne qui est devenue mondiale ».

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) publie chaque semaine une carte illustrant la situation épidémiologique dans l’ensemble de l’UE. Les États membres ont convenu hier de mettre à jour la méthodologie utilisée pour cette carte, en particulier pour tenir compte des effets positifs de la vaccination contre la Covid-19. Une approche fondée sur les personnes est désormais la rège : « les mesures liées à la Covid-19 devraient être appliquées en fonction du statut de la personne et non de la situation au niveau régional, à l’exception des zones où le virus circule à des niveaux très élevés », le facteur déterminant devenant le statut « vacciné, testé ou rétabli ».

Bien que les citoyens de l’UE « devraient pouvoir voyager dans la plupart des cas sur la base de leur certificat COVID numérique de l’UE », la carte tricolore devrait néanmoins « contribuer à fournir des informations et constituer la base de certaines mesures en matière de déplacement ». La carte sera fondée sur trois critères :

  • Le nombre de nouveaux cas (le «taux de notification»)
  • La couverture vaccinale
  • Le nombre de tests effectués (le « taux de dépistage»)

Selon la formule utilisée, le nombre de nouveaux cas est pondéré en fonction du pourcentage de personnes vaccinées. Dans une zone où la moitié de la population est vaccinée, la formule aboutirait à un taux pondéré égal à 75% du taux de notification de cas. Le taux pondéré obtenu se voit ensuite attribuer un code couleur, vert, orange ou rouge.

Les dernières informations sur les règles en matière de déplacement, telles que communiquées par les États membres, sont disponibles sur le site RE-open EU

Nouvelles règles pour les voyages en Europe 1 Air Journal

©ECDC

Nouvelles règles pour les voyages en Europe 2 Air Journal

©ECDC