La compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines et sa filiale low cost Transavia vont « partager » la liste des passagers bannis pour cinq ans pour indiscipline, afin qu’un client banni par l’une ne puisse voler sur l’autre.

Annoncée le 3 octobre 2022 par la compagnie nationale néerlandaise et sa filiale spécialisée dans le vol pas cher, cette « No Fly List » commune et réciproque est une première au monde : quel que soit le transporteur où il s’est mal comporté, un passager banni pour 5 ans le sera également sur l’autre. Ce partage de données, qui a pris plusieurs mois d’études afin de ne pas contrevenir aux règles de confidentialité existantes, n’a pas empêché les deux transporteurs d’appeler décideurs et politiques, aux Pays-Bas comme à l’étranger, à étendre le principe aux autres compagnies aériennes.

L’objectif de la mesure est bien sûr, outre de punir les auteurs d’incidents, de rendre encore plus dissuasive l’interdiction de vol, alors que les incidents souvent violents se multiplient dans les avions un peu partout dans le monde. Un partage généralisé des « No Fly List » serait bien sûr plus efficace, même si le nombre de récidivistes n’est pas connu à ce jour. 

La compagnie néerlandaise de l’alliance SkyTeam dit enregistrer chaque mois cinq incidents entrainant un placement sur la liste pour cinq ans, sa filiale low cost en reconnaissant un par mois.

« Il y a un besoin urgent pour cette intervention. La sécurité à bord est une priorité absolue. Les passagers indisciplinés ont un impact majeur sur les autres passagers et sur notre personnel. Toute forme de violence physique envers l’équipage ou les passagers est inacceptable. Un tel comportement entraîne également des retards, ce qui est très gênant pour les passagers et coûteux pour les compagnies aériennes », a déclaré dans un communiqué Paul Terstegge, vice-président exécutif Inflight Services KLM.

« Quand quelqu’un à bord se comporte mal, on se retrouve avec une situation très menaçante dans un espace très confiné, qu’il s’agisse de violence physique ou de partage d’images menaçantes via Airdrop, par exemple », a ajouté Daan Pijzel, vice-président des opérations de cabine chez Transavia, évoquant un cas récent lors d’un vol vers la Croatie. « Ce qui pourrait être considéré comme une blague cause une énorme détresse aux passagers, y compris aux enfants, et nous le considérons également comme inacceptable pour nos équipages. Interdire ces personnes pendant cinq ans à la fois à Transavia et à KLM est une déclaration forte et reflète la situation dangereuse qu’elles ont provoquée », a-t-il ajouté.

L’espoir pour les deux compagnies aériennes est que le principe puisse être appliqué à l’intérieur d’un pays, voire à l’échelle de l’Union européenne par exemple.

Les indisciplinés bannis pour 5 ans par tout le groupe KLM 1 Air Journal

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