Dans ses données relatives à la demande mondiale de passagers pour février 2025, l’Association du transport aérien international (IATA) enregistre une demande internationale qui a progressé de 5,6 % par rapport à février 2024, mais une demande intérieure qui a quant à elle a diminué de 1,9 %. La baisse de la demande intérieure en Amérique du nord se confirme.

« Si la croissance du trafic a ralenti en février, cela s’explique en grande partie par des facteurs tels que l’année bissextile et le Nouvel An lunaire qui tombe en janvier par rapport à février de l’année précédente. Le trafic de février a atteint un niveau record et le nombre de vols réguliers devrait continuer d’augmenter en mars et avril.» « Nous devons toutefois surveiller de près l’évolution de la situation en Amérique du Nord, où le trafic national et international a diminué », a déclaré Willie Walsh, directeur général de l’IATA.

A l’international

La croissance du revenu passagers kilomètre (RPK) internationaux a ralenti à 5,6 % en février sur un an, contre 12,3 % en janvier. Cependant, cette croissance a permis à toutes les régions, à l’exception de l’Amérique du Nord, d’atteindre des niveaux de demande records en février.

Les compagnies aériennes d’Asie-Pacifique ont enregistré une hausse de la demande de 9,5 % sur un an et la capacité a augmenté de 8,3 % sur un an.

Les compagnies européennes ont enregistré une hausse de la demande de 5,7 % sur un an. La capacité a augmenté de 4,9 % sur un an et le coefficient d’occupation s’est établi à 75,5 % (+ 0,5 point de pourcentage par rapport à février 2024).

Les compagnies du Moyen-Orient ont enregistré une hausse de la demande de 3,1 % sur un an. La capacité a augmenté de 1,3 % sur un an et le coefficient d’occupation s’est établi à 81,9 % (+ 1,4 point de pourcentage par rapport à février 2024).

Les compagnies aériennes nord-américaines ont enregistré une baisse de la demande de -1,5 % en glissement annuel. La capacité a diminué de -3,2 % en glissement annuel et le coefficient d’occupation s’est établi à 78,9 % (+1,3 point de pourcentage par rapport à février 2024).

Les compagnies aériennes d’Amérique latine ont enregistré une hausse de la demande de 6,7 % en glissement annuel. La capacité a progressé de 9,9 % en glissement annuel et le coefficient d’occupation s’est établi à 81,7 % (-2,5 points de pourcentage par rapport à février 2024).

Les compagnies aériennes africaines ont enregistré une hausse de la demande de 6,7 % en glissement annuel. La capacité a augmenté de 4 % en glissement annuel et le coefficient d’occupation a atteint 75,3 % (+2 points de pourcentage par rapport à février 2024).

Marché domestique

Le RPK intérieur a chuté de -1,9 % par rapport au mois de février précédent. Les coefficients de remplissage sont restés quasiment stables (-0,2 ppt). La baisse du trafic en Chine (-3,2 %) est probablement due au Nouvel An lunaire qui a eu lieu en janvier de cette année, par rapport à février 2024. La baisse de confiance des consommateurs américains pourrait bien avoir contribué à la baisse de -4,2 % du trafic intérieur américain. L’Inde a continué d’enregistrer une forte demande (+13,2 %), avec un coefficient de remplissage de 90,3 % (+1,4 ppt par rapport à février 2024).

Le président de l’IATA a également rappelé le récent chaos à Londres-Heathrow et la necessité d’apater la législation sur les droits des passagers. « La récente fermeture de l’aéroport d’Heathrow nous a rappelé une fois de plus que le régime actuel de droits des passagers en vigueur en Europe et au Royaume-Uni n’est pas adapté. Les coûts annuels d’indemnisation, de prise en charge et d’assistance se chiffrent en milliards. Heureusement, la présidence polonaise de l’UE a reconnu que cela freine la compétitivité européenne et met en œuvre des réformes indispensables et attendues de longue date de la loi EU261. Si nombre des réformes proposées sont judicieuses, le paquet n’apporte pas de véritable solution. Malgré ces réformes, la loi EU261 continuera d’imposer des pénalités aux compagnies aériennes, même si la cause profonde des retards est un incident d’infrastructure indépendant de leur volonté, comme ce fut le cas à Heathrow. Plus de deux décennies d’application de la loi EU261 n’ont pas permis de réduire les retards, car les fournisseurs d’infrastructures n’ont aucune raison d’améliorer leurs performances. Malheureusement pour les voyageurs européens, nous risquons de voir cette situation se reproduire cet été, en pleine saison touristique. Une véritable réforme de la loi EU261 doit garantir que toutes les parties responsables des retards soient concernées par les conséquences de ces retards », a déclaré Walsh.

IATA : le trafic passagers ralentit légèrement en février, principalement aux Etats-Unis 1 Air Journal

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