La position d'Air Canada dans cette affaire « est limpide » sur son opposition à l’arrivée des jets, a déclaré Derek Vanstone, vice-président Stratégie : « nous préférerions que l'aéroport du centre-ville de Toronto connaisse une croissance axée sur les vols de passagers court-courriers assurés par appareils à turbopropulseurs, qui correspondrait davantage à l'esprit et à l'intention de l'entente tripartite originellement conclue à l'aéroport. Le plan (…) visant l'exploitation d'avions à réaction est indéfendable, puisque l'aéroport Billy Bishop peut assurément prospérer et prendre de l'expansion comme aéroport pour appareils à turbopropulseurs desservant les collectivités à deux heures de distance avec les Q400 de Bombardier assemblés à Toronto ». Le dirigeant veut donc qu’Air Canada et les autres transporteurs aient « un accès équitable et convenable aux créneaux dans l'optique de favoriser une vraie concurrence à l'aéroport Billy Bishop », semblable à ce que l'on retrouve dans les autres aéroports du pays « où Porter Airlines a la possibilité de lancer des services avec des avions à réaction à tout moment ». En manque de créneaux, Air Canada se dit « incapable de desservir plus d'un marché (Montréal), malgré la forte demande de nos clients d'Ottawa, de New York/Newark et d'autres marchés desservis par court-courriers ». Et de conclure que la limite de créneaux annoncée par l'Administration portuaire de Toronto « ne peut qu'avantager Porter Airlines et consolider sa position déjà dominante ».
La compagnie de Star Alliance cite aussi d’autre problèmes comme le coût de ce programme de développement alors qu’elle souhaite un abaissement « considérable des tarifs et redevances d’aérogare » à Billy Bishop, vers les niveaux observés dans les autres aéroports du pays. M. Vanstone reconnait que « le potentiel de croissance à cet aéroport est énorme », mais affirme que « l'alignement du plan sur les intérêts d'un seul transporteur est tout simplement irresponsable, si l'on considère que (le gestionnaire) est un organisme du gouvernement fédéral dont le mandat est d'exploiter cette infrastructure publique dans l'intérêt public ». L’arrivée d’avions à réaction à Billy Bishop permettrait pourtant d’y proposer des routes jusqu’à plus de 4200 kilomètres, près de quatre fois le rayon d’action actuel – et donc concurrencer Toronto-Pearson où Air Canada est dominante, ce qui devrait être dans ce fameux « intérêt public »… Publié le 2 décembre 2025 à 09h00
Mykel a commenté :
10 avril 2015 - 7 h 41 min
Bref, Air Canada n’aime pas la concurrence quand elle n’est pas en position de domination !
Vraiment dommage…
Roman a commenté :
10 avril 2015 - 10 h 09 min
Au contraire de certaines compagnies qui n’aiment pas la concurrence même quand “elles sont” en position archi-dominante..
Histoire de ne pas avoir 10 réponses incendiaires 🙂