Les employés du syndicat Unite dans six aéroports britanniques, dont Londres – Heathrow, ont majoritairement voté hier en faveur d'une grève dont la date sera fixée lundi prochain. L'espace aérien britannique devrait une nouvelle fois être sérieusement perturbé, car les six aéroports concernés par l'appel à la grève incluent Heathrow, premier mondial en termes de trafic passagers, Londres – Stansted, Aberdeen, Edimbourg, Glasgow et Southampton. En cas de grève massive ils devront être fermés, car les personnels qui ont voté la grève incluent pompiers, officiers de sécurité et ingénieurs sans lesquels toute activité aéroportuaire est impossible. Un préavis d'une semaine étant obligatoire, la grève pourrait commencer dès le 23 août. Quand on sait que près de 11 millions de passagers ont transité par ces aéroports en juillet, soit 300 000 par jour, on peut imaginer le chaos que la grève créera, surtout en cette période de fin de saison estivale. Le tourisme sera évidemment touché, particulièrement en Ecosse où les alternatives à l'avion sont moins nombreuses que dans le sud de l'Angleterre. Les 220 compagnies aériennes se posant sur ces six aéroports, déjà durement touchées par le nuage de cendres, vont également souffrir, British Airways en particulier qui avait subi plusieurs semaines de grève au printemps, déjà organisées par le syndicat Unite. La low cost Ryanair estime par exemple qu'elle devrait annuler 300 vols par jour à Stansted, Aberdeen et Edimbourg. Pour l'instant, tout le monde attend la date précise de la grève pour organiser des solutions de remplacement. Les augmentations de salaire sont au cœur des revendications, la société BAA qui gère les six aéroports offrant une hausse entre 1% et 1,5%, quand le syndicat exige une offre plus généreuse et une prime liée aux résultats de la société.