Le trafic aérien en France a à peine repris son visage normal que les syndicats ont annoncé deux nouvelles journées de grève, le jeudi 28 octobre et le samedi 6 novembre. Les manifestations contre la réforme des retraites vont continuer à malmener le trafic aérien, les syndicats français préservant leur unité pour annoncer deux journées d'actions supplémentaires, jeudi prochain et samedi 6 novembre. Des dates qui correspondent d'une part à la réunion de la commission mixte paritaire où députés et sénateurs doivent harmoniser leurs votes sur le projet de loi, et d'autre part à la veille de la promulgation de la loi par le Chef de l'Etat. On peut donc s'attendre aux recommandations habituelles de la DGAC (en moyenne 30% d'annulation des vols sur les aéroports français, plus à Orly), à la préservation par Air France de ses long-courriers, aux annulations préventives et massives des low cost telles que Ryanair et easyJet, aux opérations surprises de blocage des accès aux aéroports, aux problèmes sur les vols étrangers empruntant l'espace aérien français – bref à la pagaille dans le ciel européen. Les compagnies aériennes elles commencent à ressentir le coût de ces grèves à répétition: Air France parle de 5 millions d'euros perdu chaque jour, tout en reconnaissant que la plupart des passagers touchés trouvaient des places dans d'autres vols (contre 35 millions d'euros par jour pendant la crise d'Eyjafjöll). La Fédération Nationale de l'Aviation Marchande parle de son côté d'un impact global des mouvements sociaux depuis juin supérieur à celui du volcan islandais…