Le ciel des « Iles Vanilles », le nouveau label touristique de la Réunion, les Seychelles et l’Ile Maurice, s’est très vite assombri suite à la guerre de l’aérien engagée entre les deux compagnies régionales, Air Austral et Air Seychelles. En effet, la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) aurait, dernièrement, refusé à la compagnie seychelloise une liaison Mayotte-Seychelles-Paris 3 fois par semaine, à la demande de sa concurrente. C’est le journal en ligne mahorais, Malongo-actualités, qui révèle l’affaire. Il cite un dirigeant d'Air Austral arguant que « lorsqu’une nouvelle compagnie désire s’installer sur une liaison, il est normal que la DGAC contacte les compagnies qui desservent déjà le territoire. On nous a présenté le projet comme une desserte régionale au départ, mais nous nous sommes aperçus que le type d’avions utilisés, des Boeing 767 de 240 sièges, étaient trop gros pour une simple liaison Mayotte-Seychelles, et qu’il s’agissait en fait d’une liaison vers Paris », pour justifier la position de la compagnie réunionnaise. Air France, l’autre transporteur présent sur ces liaisons et l’un des principaux actionnaires d’Air Austral, avait pourtant donné son accord. Mais Air Austral a annoncé en juillet dernier son projet d'acheter deux Boeing 777 pour la ligne Réunion-Mayotte, un investissement de 500 millions d’euros pour la compagnie réunionnaise. Elle voit donc d’un mauvais œil arriver la concurrence d’Air Seychelles sur cette liaison. Pourtant, cette concurrence pourrait être la seule garantie de la diminution des prix des billets d'avion, parmi les plus élevés au monde. De plus, le concept d'un label commun entre les îles de l'Océan Indien implique une coopération et des liaisons privilégiées entre les îles afin d'afficher une promotion commune.