La quatrième phase de recherches pour retrouver l’épave du vol AF447 d’Air France ont débuté lundi  21 mars. Cette nouvelle phase de recherches, très attendue par les familles de victimes devraient durer quatre mois. "On se donne toutes les chances de réussir avec des moyens plus sophistiqués", a indiqué à l'AFP Jean-Paul Troadec, directeur du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA). Alucia, le navire américain, se rend sur les lieux du drame qui a fait 229 morts le 1er juin 2009, avec trois sous-marins de poche Remus, longs de quatre mètres. Ils devront en priorité repérer les débris de l’appareil (et non se focaliser sur les seules boîtes noires qui n’émettent plus de signal depuis longtemps). Si les sous-marins parviennent à repérer les débris de l’Airbus, il sera alors procédé au lancement d’une cinquième phase de recherches pour localiser et remonter débris et enregistreurs. La zone de recherche débute à partir d’un cercle autour de la dernière position connue de l’Airbus A330 d’Air France, sur un rayon de 75 km, soit 10 000 km2 par près de 4 000 mètres de fond. Seul point positif dans cette tentative de rechercher une aiguille dans une botte de foin, il n’y aurait pas de courant marin, donc pas de sédiments ayant recouvert ou emporté débris et enregistreurs. La découverte des boîtes noires permettrait enfin de cerner les responsabilités de chacun et notamment des conséquences de la défaillance des sondes Pitot, estimés par certains experts comme partiellement responsables de l’accident. Airbus et Air France, qui ont tous deux été mis en examen par la juge d’instruction chargée de l’enquête, financent à eux deux entièrement cette quatrième phase de recherches (coût estimé à 9 millions d’euros).