Les travaux du nouvel aéroport de Notre-Dame des Landes pour remplacer celui de Nantes – Atlantique jugé trop petit par certains, doivent débuter en 2013, après avoir été validés par l’Etat et les collectivités territoriales l’année dernière. Mais depuis une semaine, deux candidats aux primaires socialistes, Ségolène Royal et Arnault Montebourg, s’interrogent sur la pertinence de ce projet. La construction du nouvel aéroport, confiée au groupe Vinci, commencera en 2013 pour une inauguration prévue à l’automne 2017, avec un coût total estimé à 450 millions d’euros. Il sera conçu pour accueillir jusqu’à 9 millions de passagers par an, et ses deux pistes le rendront accessible à l’Airbus A380. D’après le ministère des Transports, il devra répondre à un « cahier des charges particulièrement exigeant en termes d’insertion environnementale, de limitation des nuisances sonores et de performances énergétiques ». Mais depuis la fin de semaine dernière, deux candidats socialistes à l’investiture pour les élections présidentielles de 2012 ont émis des interrogation sur ce projet, en s’appuyant sur les arguments avancés par les opposants à l’aéroport. C’est Ségolène Royal, présidente de Poitou-Charentes, qui a lancé le débat samedi en affirmant la nécessité de la « réouverture de l’enquête publique » à propos de « ce projet qui date de 15 ans » et suscite trop de « tensions ». Arnaud Montebourg, le chantre de la « démondialisation », a pour sa part demandé mardi un « réexamen approfondi du dossier ». Pourtant les élus locaux socialistes ont approuvé son financement il ya maintenant un an. Jean-Marc Ayrault (député maire de Nantes) et Philippe Grosvalet (président du Conseil Général), tous les deux soutiens de François Hollande, ainsi que Jacques Auxiette (président de la Région Pays de Loire), qui soutient Martine Aubry, ont d’ailleurs réaffirmé dans un communiqué commun leur détermination à construire ce nouvel aérodrome et critiqué les arguments développés par Ségolène Royal. Pour rappel, ce projet rencontre de vives critiques depuis son lancement de la part d’élus locaux, des écologistes, d’agriculteurs, d’anarchistes et d’habitants de la région qui remettent en cause les deux principaux arguments des défenseurs du projet : une arrivée à saturation de Nantes – Atlantique et la limitation des nuisances sonores dues au survol de l’agglomération nantaise. L’actuel aéroport accueille en effet environ 2,6 millions de passagers pour une capacité théorique de 4 millions. Et les critiques de citer par exemple le cas d’Angers, où le même problème de saturation prévisible avait conduit à la construction de Marcé en 1998, prévu pour 70 000 voyageurs annuels mais qui n’en a reçu que 986 en 2009, avec un record à 9290 en 2006…