Le droit de grève que souhaite encadrer le gouvernement provoque des remous au sein des syndicats de pilotes et de PNC qui brandissent la menace d’une grève en février pour atteinte au droit de grève. Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), principal syndicat de pilotes et au moins deux syndicats de personnel navigant commercial (PNC) ont indiqué vouloir déposer un préavis de grève de quatre jours au début du mois de février sans empiéter sur les vacances scolaires. Ils veulent ainsi protester contre la proposition de loi du député UMP Eric Diard qui souhaite encadrer le droit de grève. Ce projet de loi prévoit d’appliquer au domaine aérien un dispositif mis en place dans les transports terrestres depuis 2007 avec notamment une obligation pour chaque salarié de se déclarer gréviste 48 heures avant le début d'un conflit. Le projet prévoit encore la réaffectation des personnels et la publication des prévisions de trafic 24 heures à l’avance. Il ne s’agit pas d’un service minimum (terme trop abusif) aucune réquisition de personnel n’étant prévue, mais d’un « système d’alarme sociale qui permet de mieux prévenir les conflits », selon Eric Diard. Ce projet doit être discuté à l’Assemblée Nationale le 24 janvier prochain. « On n'en veut pas, on se battra contre parce que c'est clairement une atteinte au droit de grève « , a insisté le président du SNPL. Il assure vouloir d’ailleurs démontrer au gouvernement «  l'inefficacité de cette loi et son caractère anti-grève ». Le SNPL a quand même prévu de sonder sa base (plus de 70 % sont chez Air France) avant de déposer le préavis. « Je n'ai pas de doutes sur le résultat, mais il faut tout de même l'attendre  avant de déposer le préavis », a indiqué son président.