Une bombe inerte utilisée par la police pendant un exercice de détection d’explosifs a été oubliée à bord d’un avion de la compagnie aérienne Air Canada, qui a effectué un vol régulier deux jours plus tard – et elle n’a jamais été retrouvée. L’incident remonte au 12 janvier 2011, mais n’a été révélé qu’hier hier par la Fédération Canadienne des Contribuables. Le Boeing 767-300 de la compagnie nationale canadienne avait été utilisé à l’aéroport de Vancouver pour un exercice de maîtres-chiens, les fausses bombes (des bouteilles contenant un explosif de la taille d’un chewing-gum, sans détonateur) ayant été cachées dans diverses parties de l’appareil. Une fois l’exercice terminé, l’avion avait été remis en service. Mais un policier s’était aperçu deux jours plus tard qu’il lui manquait une bombe d’exercice, et avait donné l’alerte. L’appareil d’Air Canada se trouvait alors à Toronto, et avait subi 14 fouilles incluant les gardes-côtes et la RMCP avant que les recherches ne soient abandonnées. Il avait alors été jugé que la fausse bombe avait été prise pour une bouteille ordinaire, jetée par les équipes de nettoyage, et incinérée. L’incident n’avait jamais été rendu public. La police des frontières de Colombie Britannique, en charge de l’exercice, a été sommée de s’expliquer. Tout en soulignant que personne n’avait été mis en danger par la « bavure », elle a déclaré avoir licencié le policier fautif et mis en place de nouveaux protocoles d’entrainement depuis deux ans. Avec entre autres l’instauration d’un registre précis sur les bombes utilisées, et l’abandon des exercices sur des avions en service pour des « carcasses » utilisées par un collège technique voisin.