Malgré l’opposition ferme de compagnies aériennes françaises dont celles regroupées au sein du SCARA (syndicat des compagnies aériennes autonomes), l’Assemblée Nationale a entériné l’augmentation de la taxe Chirac de 12,7 %. A ce jour, pour un vol intérieur, la taxe s’élève à 1 euro pour un billet de classe économique et à 10 euros en classe affaires. Pour un vol international, la taxe est de 4 euros en classe économique et de 40 euros pour les classes affaires ou première. Elle sera augmenté au 1er avril 2014 de 12,7%, la hausse étant répercutée directement sur le prix du billet d'avion.  
Taxe Chirac aujourd'hui après l'augmentation de 12,5 % au 1er avril 2014

Vol intérieur

Vol international

Classe Economique

1,13 €

4,51 €

Classe supérieure

11,27 €

45,07 €

  Le gouvernement a rappelé que cette taxe n’avait jamais connu d’augmentation depuis 2006, année de sa mise en place, et ce même dans le cadre d’un rattrapage de l’inflation, ce qui est désormais fait aujourd’hui. Le SCARA, qui regroupe 17 compagnies française (Air Austral, Aigle Azur, Air Caraïbes, Air Méditerrané, Air Corsica, Corsair, XL Airways, etc… à l’exception d’Air France) parle « d’une politique actionnariale de l’Etat, menée aux dépens des compagnies aériennes françaises". Rappelons qu’elle demandait fin août qu'elle s'applique  aussi au TGV, concurrent de l'avion sur le réseau intérieur si jamais elle venait à être appliquée. Air France-KLM est de loin celle qui verse le plus lourd tribut, soit un tiers des fonds totaux récoltés (65 millions d'euros  en 2012 répartis en 59 millions pour Air France et 6 millions pour KLM), les British Airways, Lufthansa, ou encore les low cost Ryanair, easyJet, ces dernières avec l’absence de classe supérieure, ayant payé dix fois moins. La taxe Chirac ou taxe de solidarité, dont les fonds sont reversés à Unitaid, aura rapporté 185,3 millions d’euros en 2012, soit plus d’un milliard d’euros en six ans selon la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), dont 80 % par la France (et notamment Air France). Mais son succès est plus que mitigé. Ainsi aujourd’hui, aucun autre pays de l’Union européenne ne l’applique. Seuls six pays africains y adhèrent (Cameroun, Côte d'Ivoire, Madagascar, Mali, Maurice, Niger) ainsi que le Chili et la Corée du Sud. Les fonds récoltés permettent de lutter contre de grandes pandémies dans les pays en voie en développement comme le paludisme ou la mise en place de tests et traitements VIH.