La cour d’appel de Paris a confirmé la  condamnation en première instance en avril 2013 par le tribunal de Bobigny de la compagnie Air France pour « discrimination ». Si Air France reconnaît qu’elle n’aurait pas dû agir ainsi, elle contestait le fait de discrimination. Le 15 avril 2012, Horia Ankour, une étudiante-infirmière de 30 ans originaire de Carcassonne, embarquait avec d’autres militants pro-palestiniens sur le vol AF4384 Nice – Tel Aviv, afin de participer à l’inauguration d’une école arabe à Bethléem. Déjà installée sur son siège, une hôtesse l’avait interrogée pour savoir si elle possédait un passeport israélien et si elle était de confession juive. Ses réponses avaient entraîné son débarquement d’office. Si Air France s’est défendue en expliquant que la raison de son éviction du vol était dû au fait qu’elle était « inscrite sur la liste noire des personnes indésirables » par l'immigration israélienne et qu’elle n’aurait pas été, de toutes façons, acceptée sur le sol israélien, elle reconnaît aussi via son avocat, Me Fabrice Pradon, qu’elle n’aurait pas dû demander quelle était la religion de cette passagère. « Ce n'est pas une surprise pour nous. On n'avait pas à poser une question sur la religion d'un passager, c'était une erreur, même si cela a été fait pour des raisons humanitaires et avec la volonté d'éviter à la plaignante d'être arrêtée à son arrivée par les autorité israéliennes ». Selon lui, ce genre d’incidents ne devrait plus survenir la direction ayant donné des consignes pour que cela « ne se reproduise plus ». Air France se voir donc confirmer l’amende de 10 000 euros d’amende ainsi que le versement de 3 000 euros de dommages et intérêts à Horia Ankour. En revanche, l'obligation de publication du jugement exigée en première instance n'est pas retenue par la cour d'appel. « Cela n’était pas de la discrimination et ne valait pas une condamnation pénale », a commenté Me Pradon, qui n’a pas encore indiqué si Air France comptait se pourvoir en cassation.