Les autorités sud-africaines ont suspendu les activités sur leur territoire d’Air Zimbabwe, la compagnie nationale du Zimbabwe, qui n’a pas payé ses taxes à l’aéroport de Johannesburg.
“Air Zimbabwe n’a pas respecté les termes du contrat financier permettant l’utilisation des aéroports de la compagnie des aéroports sud-africains“, a indiqué jeudi 24 octobre l’Acsa, le gestionnaire des plateformes aéroportuaires sud-africaines. En conséquence, la compagnie zimbabwéenne n’est plus autorisée à utiliser les neufs aéroports sud-africains gérés par l’Acsa. “Cette interdiction restera en vigueur jusqu’à ce que les très importants montants dus soient réglés“, a ajouté l’Acsa.
La compagnie zimbabwéenne basée à Harare croupit sous des dettes (300 millions de dollars fin 2018) et a licencié des centaines d’employés ces deux dernières années. Elle dispose, à cette date, d’une flotte de huit avions dont deux Boeing 767-200ER, deux B737-200, un Xian MA60, un Embraer ERJ145 et deux Airbus A320-200 d’une moyenne d’âge de 25 ans. Pratiquement la totalité de la flotte est clouée au sol pour des raisons techniques.
Elle est aujourd’hui confinée à quelques routes domestiques. Johannesburg en Afrique du Sud, reliée avec un vol par semaine en B767-200, était sa dernière desserte internationale.
Inukshuk a commenté :
27 octobre 2019 - 9 h 05 min
Sans surprise. Air Zimbabwe est à l’image du pays, exsangue après 30 ans de règne de Mugabe. La seule source de revenus du pays semble être les 30$ perçus sur chaque visa d’entr’e des étrangers, et les entr’es aux chutes Victoria. Bref, pas de quoi faire seulement survivre un peuple.
Alors une Cie aérienne peut sembler un peu superflue dans cet environnement, mieux vaudrait laisser la porte ouverte aux Cies étrangères et encaisser les redevances aéroportuaires de celles-ci.
Il faudra des décennies de gestion rigoureuse (et c’est pas gagné côté rigueur!) pour remettre le pays sur la voie de l’autosuffisance alimentaire alors qu’il pouvait vendre des denrées à ses voisins autrefois. Pas que je cautionne le régime d’Apartheid de Ian Smith, mais on est passé du pire à l’encore pire.
Pet a commenté :
27 octobre 2019 - 10 h 03 min
Les rentrées de devises sont également garanties par les métaux rares et diamants.
Comme vs le soulignez, faute de gestion rigoureuse, les fonds alimentent des cassettes personnelles. Hélas fréquent, le phénomène gangrène l’Afrique, tous pays confondus, bien qu’à un degré moindre en Afrique du Nord.
allan0350 a commenté :
27 octobre 2019 - 9 h 25 min
2+3+3+2=10 avions et non 7 avions.
Si Mr Lebas peut corriger la coquille je lui remercie par avance.
Sinon, pour en revenir à l’article, vu que la compagnie n’a plus de route internationale pour le moment elle a intérêt à se débarrasser des 767 au plus vite vu l’inutilisation de ces avions.
Alain Lebas a commenté :
27 octobre 2019 - 9 h 57 min
Merci du calcul. En fait, après vérification, elle ne dispose plus que de huit appareils (un seul MA60 au lieu de trois il y a quelques années).
Se débarrasser de B767-200? a commenté :
27 octobre 2019 - 12 h 02 min
Oui, sans doute serait ce là une position raisonnable, car même pour aller en Afrique du Sud, pas besoin de type d’avion…
Le problème réside plutôt dans la question suivante: s’en débarrasser, oui, mais comment?
Car in fine, QUI peut bien aujourd’hui vouloir acheter des avions aussi limités et anciens? A part peut être les ferrailleurs!
Surtout maintenant que l’on croit savoir que Boeing va nous faire un 767-NEO-NG-UP TO DATE…:):):)
En tout cas, que Air Zimbabwe vole ou pas, ils ne sont pas près de me voir dans leurs avions!
atc.gp a commenté :
28 octobre 2019 - 1 h 56 min
Compagnie toujours sur la liste noire européenne par ailleurs
aerotransport a commenté :
28 octobre 2019 - 15 h 11 min
Seul le 767 Z-WPF vole. Tout le reste est stocké.