Après avoir nié, l’Iran a finalement admis avoir abattu accidentellement, à cause d’une “erreur humaine“, le Boeing 737-800 du vol PS752 d’Ukraine International Airlines (UIA) qui s’était écrasé mercredi, à proximité de Téhéran, avec 176 personnes à son bord.

Dans un communiqué relayé par la télévision iranienne, l’armée iranienne a déclaré que l’avion de la compagnie ukrainienne avait survolé une zone située à proximité d’un site militaire sensible appartenant aux Gardiens de la révolution et été abattu par accident à cause d’une erreur humaine. Elle a indiqué que les fautifs seront traduits devant un tribunal militaire et a présenté ses condoléances aux familles des victimes.

Dans la foulée, confirmant l’information, le Président iranien Hassan Rohani a écrit sur son compte Twitter : “La République islamiste d’Iran regrette profondément cette erreur désastreuse”. Et d’ajouter : “L’enquête interne des forces armées a conclu que de manière regrettable des missiles lancés par erreur ont provoqué l’écrasement de l’avion ukrainien et la mort de 176 innocents”.

Face aux preuves qui s’accumulent, les autorités iraniennes ne pouvaient plus nier l’évidence. Tout d’abord, deux vidéos filmés par des témoins ont montré le moment où l’avion est touché par ce qui semble être un missile. Des images que des experts et des services de renseignements occidentaux ont analysées et confirmées la vivacité.

Ensuite, des images montrent au sol, à proximité du lieu de l’impact, ce qui reste d’un missile sol-air Tor-M1, une arme de conception russe . Ce système de défense anti-aérienne est effectivement déployée aux alentours de l’aéroport de Téhéran par l’armée iranienne.

Enfin, d’autres images montre la carlingue du 737-800 criblés d’une multitude de petits trous, des dégâts typiquement causés par la mitraille qu’embarque un missile sol-air de  type Tor-M1. Et bientôt, les enquêteurs ukrainiens dépêchés à Téhéran allaient accéder aux contenus des boîtes noires déjà récupérées par les autorités iraniennes. Ces dernières n’ont pas d’autre choix que de reconnaître leur responsabilité dans le crash du vol PS752.