Le trafic de l’année 2019 enregistré par l’Aéroport Montpellier-Méditerranée (AMM) s’établit à 1 935 631 passagers transportés, battant son record précédent en 2018 (1 879 930 passagers).
En une année, AMM aura donc conquis plus de 55 000 passagers supplémentaires, soit un taux de croissance annuel de +2,96%. Cette performance s’ajoute à celle des 4 exercices antérieurs, au cours desquels un demi-million de passagers auront été gagnés, soit bien plus que tout au long des 15 années précédentes.
En termes de destinations, les 9 lignes domestiques connaissent un léger tassement (-
6,35%). La Navette opérée par Air France (jusqu’à 10 vols par jour de et vers Paris-Orly) demeure à un niveau extrêmement élevé et quasiment inchangé (562 546 passagers), tandis que la desserte de/vers Paris-Charles-De-Gaulle progresse de +17,09% (pour atteindre un total de 427 123 passagers). Avec 169 252 personnes transportées, Nantes demeure la deuxième destination française au départ de Montpellier, malgré une baisse de 11,65% qui s’explique par l’arrêt de HOP ! sur cette route aérienne, désormais exclusivement opérée par Volotea. A noter la forte croissance de la ligne Montpellier-Lille (38 367 passagers), assurée par Volotea également, qui affiche un taux de +47,72%.
Les 14 lignes européennes atteignent un total parfaitement stable de 417 612 passagers. A souligner tout particulièrement l’excellent résultat de Berlin (+190%) obtenu grâce à un doublement du nombre des vols opérés par easyJet, mais aussi les niveaux enregistrés par Londres avec plus de 160 000 passagers (140 753 à Gatwick, 9 128 à Heathrow et 11 277 à Luton). Amsterdam, grâce à la compagnie KLM, aura séduit 85 685 passagers (soit un gain remarquable de +56,60%) alors que Rotterdam, avec ses 22 029 personnes transportées, progresse de +20,95%. Côté baisses, les causes sont à trouver essentiellement dans les arrêts en 2019 des lignes de/vers Charleroi et Munich.
Enfin, les 7 destinations hors Europe font gagner au segment international +7,79% de passagers. Ouverte en juin dernier par Ural Airlines, la ligne Montpellier-Moscou réalise un total de 12 331. Parmi les destinations marocaines, Casablanca continue de caracoler en tête (63 130 passagers, soit +2,67%), talonnée par Fès (59 922 passagers, soit +9,30%), suivie par Marrakech (36 949 passagers, soit +15,58%) et Nador (28 381 passagers, en légère baisse de 1,98%). Les deux destinations algériennes continuent d’être attractives. Si Alger subit une baisse sensible de -32,10% (avec 23 413 passagers) qui s’explique par l’arrêt de cette desserte par Air France, Oran connaît en revanche une augmentation de +55,10% avec un total 15 584 voyageurs.
Parmi la quinzaine de compagnies aériennes présentes sur la plateforme montpelliéraine, le groupe Air France-KLM (y compris HOP ! et Transavia) dépasse le million de passagers (1 097 431 précisément, soit une légère progression), assurant 56,40% de l’activité d’AMM. Hors groupe Air France-KLM, le podium se partage comme suit : Volotea a transporté l’an dernier 272 706 personnes (en hausse de +22,76%) ; easyJet 244 345 (+19,17%) ; et Air Arabia Maroc 160 116 (+8,30%).
« Nous nous réjouissons évidemment de ces magnifiques résultats, commente Emmanuel Brehmer, président du directoire de l’Aéroport Montpellier-Méditerranée. Résultats permis par l’engagement de l’ensemble du personnel, le soutien de nos actionnaires publics et la confiance des compagnies. Ce niveau de trafic démontre tout le potentiel de notre plateforme et de notre territoire. Nous nous devions de voir plus loin. Grâce au nouveau hall, inauguré en mai dernier, nous pourrons traiter 500 000 passagers de plus. Or, la très bonne nouvelle annoncée en novembre par la compagnie Transavia et le groupe Air France- KLM dont elle est la filiale, à savoir l’ouverture de 20 lignes supplémentaires grâce à deux avions basés à Montpellier, doit nous permettre de gagner dès cette année 2020 ce demi- million de voyageurs. Nous devons désormais envisager une seconde phase d’extension. Avec 50 destinations dès le printemps, j’invite les habitants de Montpellier, de l’Est de l’Occitanie et de l’Ouest de PACA à considérer cet aéroport comme le leur. Je leur dis : partez du plus près, partez de chez vous ! »
ARNAUD a commenté :
19 janvier 2020 - 14 h 06 min
Bravo, cet aéroport a le vent en poupe. Mais quelle idée d illustrer cet article avec la photo d-un appareil de Ryanair qui vient de quitter Montpellier?
LYS a commenté :
19 janvier 2020 - 18 h 12 min
La mention au bas de la photo laisse penser qu’Air Journal a pioché -très logiquement- dans les archives de l’aéroport, non ? A Lyon Saint-Exupéry, c’est pareil : aucune photo récente qui donne une idée réelle des énormes travaux terminés il y a deux ans…
Quant à Ryanair… j’arrive… je pars… Montpellier, après tout, devrait faire de meilleures affaires avec Transavia : à priori, moins de risques de voir cette compagnie ficher le camp dans deux ou trois saisons…
Côté réseau, il reste à renforcer les liaisons à l’année vers le nord de l’Europe. Transavia va finir, peut-être, par s’orienter un peu plus vers Berlin, Dublin, Varsovie, Copenhague, Stockholm (je parle pour les villes de”province”…).
Bertlondon a commenté :
19 janvier 2020 - 20 h 11 min
Effectivement quand on voit que Montpellier traite à peine 2M pax annuels, alors qu’elle est dans le Top-10 des agglos les plus peuplées de France, on se dit qu’il y a comme un petit problème. Ce problème s’appelle Béziers et Nîmes. Ca n’a aucun sens d’avoir 3 plateformes aéroportuaires aussi proches les une des autres, mais c’est le résultat de l’absence de structure décisionnaire à l’échelle régionale (ou inter-régionale) en matière d’infrastructure aéroportuaire. Les gouvernements français successifs ont laissé faire. Et ça aboutit à ce type d’incohérence. Mêmes maux en Bretagne et Pays de la Loire, où le contribuable est appelé à financer les frais de fonctionnement de plateformes comme Quimper ou Angers qui sont pourtant voisines de Brest et Nantes. A noter que si nous avions eu une vraie politique aéroportuaire dans ce pays, nous aurions laissé faire le projet d’aéroport du Grand Ouest qui aurait permis de remplacer sur un seul site les plateformes de Nantes et Rennes (et aurait soulagé la population nantaise lourdement impactée par les nuisances aujourd’hui !)
BENMPL a commenté :
20 janvier 2020 - 10 h 03 min
Vous avez 100% raison et on ne le dira jamais assez. La gestion aéroportuaire de la région est une aberration. N importe qui comprendrait que 3 aéroports ont un sens et une utilité dans l’ex Languedoc Roussillon : Perpignan, Carcassonne et Montpellier . J ajoute qu’ il faut surtout remercier les politiciens locaux et autres gestionnaires consulaires incapables de s’entendre (une spécialité régionale) ainsi que leurs électeurs éclairés qui sont a priori en faveur du gaspillage d’argent public. Saluons l’équipe de MPL qui a réussi à nous débarrasser de Ryanair et à faire venir Transavia.
michael tolini a commenté :
20 janvier 2020 - 16 h 12 min
Si Ryanair et Air Arabia sont partis c’est a cause du coefficient de remplissage, Transavia peut etre une formule magique …