La compagnie aérienne Brussels Airlines relance ses vols réguliers aujourd’hui, avec sept destinations dont Marseille proposées au départ de Bruxelles. Avec une flotte et des pilotes préparés à la reprise après de longues semaines d’inactivité.

Comme annoncé le mois dernier, la compagnie nationale belge reprend ses opérations après plus de 11 semaines à l’arrêt à l’aéroport de Bruxelles-Zaventem ce 15 juin 2020, jour de réouverture des frontières intérieures européennes. Le site de sa base indique un premier vol de Brussels Airlines à 8h35 en direction de Madrid, suivi d’autres vers Rome, Berlin-Tegel, Marseille, Budapest, Lisbonne et Vienne. Selon la RTBF, elle opèrera onze vols aujourd’hui, de quoi transporter environ 2000 passagers « ce qui représente environ 10% d’un jour normal au mois de juin de l’année passée ».

Pas de communiqué de la filiale du groupe Lufthansa sur cette reprise, en particulier sur le long-courrier, mais elle a déjà prévu de relancer cet été 14 destinations en Afrique. Elle ajoutera progressivement des destinations à son réseau de vols pour atteindre d’ici le mois d’août 59 destinations dans 33 pays, en Europe (dont Lyon, Nice, Paris et Toulouse), en Afrique et aux Etats-Unis (New York).

Brussels Airlines dispose initialement de sept monocouloirs, cinq Airbus A319 de 150 places et deux A320 (180 sièges), un chiffre qui devait passer à 13 dès la semaine prochaine. Elle a décrit comment elle préparait sa flotte et ses équipages à la reprise.

Les avions ne sont pas faits pour rester au sol. Il en va de même pour nos collègues. Leur travail leur a beaucoup manqué. Nous nous réjouissons d’enfin pouvoir reprendre nos opérations dès le 15 juin prochain. Mais la reprise de nos activités après une période de 12 semaines d’hibernation ne se fait pas du jour au lendemain. Sortir un avion de son mode de stationnement et le remettre en état de vol prend à peu près autant de temps que de l’entreposer. Amener notre personnel navigant à nouveau dans les airs, est également une chose qui n’est pas prise à la légère.

La compagnie explique que dans des circonstances normales, un pilote de ligne « qui vole régulièrement suit tous les six mois un régime de formation strict, afin de se tenir au courant de toutes les procédures. Maintenant que nos pilotes n’ont pas été dans un cockpit depuis trois mois et ne répondent pas à la norme obligatoire de “3 atterrissages en 90 jours”, nous devons les remettre à niveau pour nous assurer qu’ils sont prêts à retourner dans le cockpit. Un test au simulateur, ainsi qu’un examen théorique et un cours sur le Crew Resource Management leur permettront de reprendre leurs responsabilités pour le 12 juin. Nos collègues du personnel de cabine ont également besoin de cours de remise à jour et seront entrainés pour les nouvelles procédures en termes de mesures de sécurité sanitaire ».

Quant aux avions, « ils font l’objet d’un entretien approfondi, même s’ils sont au sol depuis longtemps. Vous vous souvenez que nous vous avons dit que le stockage d’un avion prend environ 400 heures de travail et qu’ils nécessitent encore des contrôles et entretiens réguliers ? Eh bien, préparer un avion à nouveau pour les opérations et le mettre en état de navigabilité prend environ 200 heures de travail. Qu’il s’agisse de tester tous les systèmes informatiques, de préparer la cabine ou de déballer le train d’atterrissage et les moteurs, rien n’est laissé au hasard dans l’aviation ».

Brussels Airlines retrouve le chemin du ciel européen 1 Air Journal

©Brussels Airlines