Après avoir fait état d’une chute de 82 % de son chiffre d’affaires entre avril et juin et une perte annuelle de 1,9 milliard de dollars, Qantas annonce la suppression de près de 2.500 emplois supplémentaires en plus des 6.000 suppressions déjà prévues -soit au total 8.500 postes sur 29.000.

La compagnie australienne et sa filiale low cost Jetstar vont également externaliser leurs opérations de manutention au sol dans tous les aéroports australiens. Ce qui leur permettrait d’économiser 72 millions de dollars par an. Le groupe a déjà immobilisé une centaine d’avions pour une période pouvant aller jusqu’à un an dans le cadre d’une opération de réduction drastique de ses coûts de 10 milliards de dollars américains.

« À l’heure actuelle, nous opérons 20 % des vols intérieurs et les vols internationaux devraient mettre des années à s’en remettre », déclare le directeur général de Qantas Domestic, Andrew David. « Nous savons que les restrictions sur les voyages finiront par être levées, mais le marché sera très différent. »

Sa principale concurrente en Australie, Virgin Australia, a annoncé, dès avril, qu’elle se mettait volontairement en cessation de paiements. Elle a par ailleurs indiqué début août qu’elle allait fermer l’une de ses filiales à bas coût, Tigerair Australia, et supprimer 3 000 postes. La société américaine de capital-investissement Bain Capital a fait une offre de rachat, acceptée fin juin, qui doit encore être soumise à approbation en août.

Moins touchée par l’épidémie de Covid-19 que d’autres pays (25 000 cas et 525 décès à ce jour), l’Australie impose néanmoins des règles sanitaires très strictes. Les voyages entre certains États australiens sont actuellement soumis à d’importantes restrictions. Et le gouvernement a déclaré que le pays ne rouvrirait pas ses frontières aux touristes étrangers tant qu’un vaccin contre le Covid-19 n’aura pas été trouvé.

Qantas prévoit de supprimer 2.500 emplois supplémentaires 1 Air Journal

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