Selon une nouvelle étude menée à l’échelle européenne par la low cost britannique easyJet, les enfants adoptent très tôt, c’est-à-dire dès l’école primaire, des stéréotypes de genre lorsqu’on les interroge sur le métier de pilote de ligne.

L’expérience a été dans le cadre d’une étude sur plusieurs marchés dont la France, juste avant le lancement de du programme 2024 de formation des pilotes chez easyJet, visant à lutter contre les stéréotypes liés au genre et d’inciter davantage de jeunes filles à envisager une carrière dans l’aviation. L’étude révèle que 64% des Français et des Françaises âgés de 7 à 11 ans pensent que pilote de ligne est un métier d’homme et 59% des parents pensent que les stéréotypes liés au genre affectent leurs enfants dès l’école primaire.

La principale raison invoquée par les enfants et leurs parents pour expliquer pourquoi ils pensent que le métier de pilote est plutôt réservé aux hommes est qu’ils n’ont jamais vu de femmes pilote (54%). En effet, sur une base statistique indiquant que seuls 5,8 % des pilotes dans le monde sont des femmes, les plus jeunes voyageurs qui prennent l’avion n’ont qu’1 chance sur 17 d’entendre l’annonce du pilote faite par une femme.
Par ailleurs, 35% des parents français interrogés n’ont pas envisagé de devenir pilote, considérant qu’il s’agit d’un métier d’homme. Ils sont 66% à penser qu’il existe encore une idée fausse selon laquelle la carrière de pilote est réservée aux hommes et non aux femmes.

L’étude montre aussi que les enfants pensent encore que les hommes sont plus susceptibles d’être maçon (55%), plombier (52%), ou mécanicien (48%), tandis que les femmes ont plus de chance d’être esthéticienne (59%), coiffeuse (56%) ou fleuriste (55%).

Le capitaine Rebecca Dolling, pilote chez easyJet, a commenté : «Cette étude montre clairement que les enfants sont très tôt imprégnés de clichés sur les possibilités de carrières et que ces opinions sont la traduction de vieux stéréotypes de genre. Alors que plus de 2 enfants sur 5 n’ont jamais vu de femme pilote, c’était une belle occasion pour rencontrer les enfants de l’école primaire de St Albans et St Stephen et de s’assurer que nous inspirons tous les enfants à atteindre leur plein potentiel. C’est un point sur lequel easyJet se concentre depuis un certain nombre d’années, nos pilotes visitant des centaines d’écoles et de collèges à travers le pays pour lutter contre ces stéréotypes à l’âge scolaire, et c’est quelque chose que nous continuerons à faire, parallèlement à d’autres actions, pour nous assurer que nous favorisons une plus grande diversité au sein de la profession à long terme».

Dans le cadre d’opérations de sensibilisation, les pilotes d’easyJet se rendent régulièrement dans les écoles pour lutter contre les stéréotypes, renouveler les représentations féminines et masculines, tout en encourageant davantage le jeune public à des carrières dans l’aérien.

La low cost britannique a également lancé une nouvelle campagne de recrutement, mettant en scène les pilotes d’easyJet, afin d’inciter le grand public à considérer une carrière dans l’aérien, juste avant l’ouverture au printemps de son programme de formation de pilotes 2024, qui permet aux aspirants pilotes ayant peu ou pas d’expérience d’accéder à un poste de copilote chez easyJet après deux ans de formation environ.

Cette nouvelle campagne s’inscrit dans le prolongement des efforts déployés par easyJet pour inspirer la prochaine génération de pilotes et attirer davantage de femmes. Ainsi, aujourd’hui, 6,8 % des pilotes d’easyJet en France sont des femmes, alors que la moyenne mondiale du secteur est de 5,8%. Au totel, environ 300 femmes, dont 99 capitaines, sont en service aujourd’hui sur la low cost britannique.

Parité : les stéréotypes de genres se révèlent dès le plus jeune âge, selon easyJet 1 Air Journal

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