L’Unsa-Icna, deuxième syndicat représentatif des aiguilleurs du ciel, a appelé à une grève samedi et dimanche à l’aéroport de Paris-Orly, pour dénoncer un manque d’effectifs dans le personnel.

L’Unsa-Icna a déploré que l’accord signé in extremis fin avril entre la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) et le principal syndicat des contrôleurs, le SNCTA, 60 % des voix aux dernières élections professionnelles, n’ait pas résolu la question des « sous-effectifs » qui se profilent à Orly, selon elle, à l’horizon 2027. « Nos managers persistent, pour Orly, dans la pingrerie et les calculs d’apothicaires qui feront rapidement retomber les équipes en sous-effectif », a affirmé l’Unsa-Icna, deuxième syndicat représentatif des aiguilleurs du ciel, dans un tract. Les conséquences du mouvement social sur les programmes de vol du deuxième aéroport français restent difficiles à prédire. « Les effectifs adéquats sont une nécessité pour garantir les conditions de travail adaptées aux missions de sécurité qui incombent » aux ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne, a assuré l’organisation syndicale.

Parallèlement à la mobilisation de l’Unsa-Icna à Orly, l’Usac-CGT a déposé un préavis de grève du 23 au 30 mai pour protester spécifiquement contre l’affaiblissement du «maillage territorial» prévu d’après le syndicat par la réforme du contrôle aérien.

La négociation, entamée il y a 15 mois, prévoit de refondre l’organisation du contrôle aérien en France pour faire face à l’augmentation annoncée du trafic aérien, qui devrait augmenter de « 10 % à 20 % d’ici à 2030 », selon le SNCTA. Pour cela, la DGAC veut rationaliser le maillage des services de navigation aérienne en fermant, entre 2028 et 2035, un quart des tours de contrôle aujourd’hui en service et souhaite diminuer de moitié le nombre de centres de contrôle d’approche.

Un syndicat de contrôleurs aériens appelle à une grève à Orly ce week-end 1 Air Journal

@Stocklib-Maksim Shmeljov