A peine le nouveau gouvernement britannique installé, la compagnie aérienne low cost anglaise easyJet a lancé un appel à la réforme de la taxe passager. Le nouveau premier ministre britannique David Cameron et son vice-premier Nick Clegg avaient à peine donné leur première conférence de presse que la compagnie easyJet a rappelé haut et fort leurs promesses de campagne: réformer la taxe passager (Air Passenger Duty). Cette taxe, appliquée à chaque passager, pénalise en effet les avions pleins par rapport aux avions vides, ce qui serait inégalitaire et contraire aux efforts de rendre le transport aérien plus écologique. Les Conservateurs ont promis de transformer le système de taxe pour favoriser "des avions plus pleins et plus verts", tandis que les Libéraux-Démocrates veulent eux mettre en place une taxe "par avion". Le but d'easyJet est clair: faire que le système de taxation aérien n'avantage plus les compagnies traditionnelles mais les low cost dont le taux de remplissage est en général supérieur. Et la compagnie de rappeler que si "British Airways transporte 30 millions de passagers par an, elle en transporte 50 millions" – et donc que ce sont les passagers qui sont in fine pénalisés par le système actuel. Pas un mot en revanche sur les subventions récoltées par ces mêmes low cost dans tous les aéroports d'Europe, des subventions inaccessibles aux compagnies traditionnelles…