Menacé par la concurrence croissante des compagnies régionales Air Austral, d'Air Caraïbes et de Corsairfly, Air-France-KLM lance son plan de reconquête des Caraïbes et de la Réunion. Officialisé la semaine dernière dans Les Echos, ce programme baptisé "Domino", du nom du jeu très populaire outre-mer, comprend des baisses de prix et des hausses de fréquences. La semaine dernière, Alain Malka, directeur pour les Caraïbes et l’océan Indien, dévoilait dans Les Echos les grandes lignes du plan Domino dont l’ambition est de reconquérir des parts de marché outre-mer. Ainsi, à la demande de sa clientèle, Air France est déjà passé de 5 à 7 vols de nuit sur La Réunion, préféré aux vols de jour. L’effort se prote aussi sur une petite augmentation de l’offre, de 1,5% sur un an à la fin août. La compagnie a par exemple mis en ligne un Boeing 777 de 472 sièges sur Cayenne à la place d’un Airbus A340 de 291 sièges. Dans le même ordre d’idées, la classe Premium, intermédiaire entre la classe Eco et la classe Affaires, a été mis en place sur la desserte de Saint-Martin et devrait apparaître d’ici peu sur les vols à destination de Tananarive et Cayenne. Il faut dire que depuis plusieurs années, la concurrence sur les Antilles et La Réunion s'est en effet considérablement renforcée, avec l'arrivée d'Air Caraïbes sur Paris-Cayenne, en décembre 2008, et la mise en ligne par Air Austral d'un deuxième Boeing 777 entre Paris et La Réunion, en mai dernier. Autrefois en situation de monopole sur la Guyane, Air France a vu son trafic fondre de 35 %, tandis que, sur La Réunion, sa part de marché est tombée aux environs de 30 % contre 40 % pour Air Austral, soutenu par les collectivités locales. Aux Antilles, Air France est parvenu à conserver une part de marché de 50 %, mais dans un contexte de déclin généralisé du trafic.