La grève du personnel de cabine de la compagnie aérienne Air Algérie entame son troisième jour ce mercredi, avec l'annulation annoncée de presque tous les vols internationaux. Des milliers de passagers restent bloqués à Alger et dans les aéroports d'Orly - Sud, Lyon ou Marseille, suite à la grève sans préavis des hôtesses et stewards de la compagnie nationale algérienne. Air Algérie n'a pas pu affréter suffisamment d'avions pour venir au secours des milliers de voyageurs privés de vol depuis lundi, même si quelques liaisons ont pu être assurées hier depuis Alger ou Sétif, ainsi qu'un vol depuis Orly (par Air France) et un autre depuis Saint Exupéry. Et la colère monte devant son absence d'aide, eau et nourriture étant la plupart du temps fournis par les aéroports. La police a dû intervenir à Marseille, où les six vols quotidiens  sont annulés pour le troisième jour consécutif. Prise par surprise par ce mouvement de grève sans préavis, et incapable d'y remédier efficacement en cette période estivale, Air Algérie aurait commencé à licencier "définitivement" des grévistes à Alger et Constantine: selon le quotidien Algérie Soir, la compagnie ouvrirait même jusqu'à 800 nouveaux postes de travail pour remplacer les licenciés, à qui elle reproche de ne pas avoir repris le travail malgré les négociations en cours. Le précédent conflit social de ce type, en juin dernier, avait conduit à la démission du PDG de l'époque. Il semble que les paroles tout à tour menaçantes et conciliantes de son remplaçant n'ont pas trouvé d'auditeur parmi le personnel de cabine d'Air Algérie affilié au syndicat SNPNCA, ce dernier promettant de ne pas bouger jusqu'à satisfaction de toutes ses revendications.