A la lumière d’un nouvel audit social et financier sur l’état de la compagnie aérienne tahitienne, direction et syndicats campent toujours sur leurs positions, la première estimant le plan social nécessaire, les seconds se demandant s’il servira à régler les problèmes d’Air Tahiti Nui. Le nouvel audit publié le 3 mai sur la situation d’Air Tahiti Nui (ATN) ne semble pas être en mesure d’apaiser la confrontation entre la direction et les syndicats. En effet, selon ces derniers, « l’audit estime que la productivité du personnel est bonne ». Ils demandent donc toujours à ce que la direction justifie son plan social, alors que la compagnie polynésienne a déjà réalisé une économie de 390 millions de francs pacifiques (plus de 3 millions d’euros) depuis 2011, grâce aux réductions du temps de travail et au départ volontaire de 66 salariés. Pour rappel, dès son arrivé à la tête d’Air Tahiti Nui, Etienne Howan a débuté des négociations avec les syndicats dans le but de mettre en place un plan social, l’objectif étant de réduire la masse salariale d’environ 10%, notamment sur les secteurs « en sureffectif ». Elle a aussi mis en vente son cinquième Airbus A430 qui assurait les vols pour New York et Sydney, deux lignes fermées en 2009. Par ailleurs, selon Tahiti Infos, elle pourrait mettre un terme à sa ligne à destination du Japon, sur laquelle elle ne trouve pas de rentabilité. ATN opère actuellement quatre A340-300 depuis sa base de Papeete vers Paris, Los Angeles, Tokyo et Auckland. Elle partage ses codes avec Air France, Air New Zealand, American Airlines, Delta Air Lines, Japan Airlines, Qantas et Vietnam Airlines.