L’Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), une émanation de l’ONU, a signé mardi 30 mars à Montréal un accord dont l’objectif est de faire progresser la sécurité aérienne dans le monde. Dans cet accord, l’échange mondial d’informations sur la sécurité aérienne entre l'OACI, la Commission européenne, l'Association internationale du transport aérien (IATA) et l'Administration fédérale de l'aviation américaine (FAA) devra être développé. Une base de données sera mise en commun, un organisme indépendant sera nommé avec pour rôle d’informer les passagers aériens. Car les directeurs de l'aviation civile des 190 États membres de l’OACI rejettent pour le moment l’idée d’une liste noire mondiale comme Bruxelles le fait avec sa liste noire européenne – et dont elle vient de publier une mise à jour. Les compagnies pourraient à l’inverse se voir attribuer des étoiles. L’OACI aura en outre l’autorisation de radier une compagnie jugée pas assez sûre en matière de sécurité, en refusant son code de vol (AF pour Air France, BA pour British Airways, LH pour Lufthansa…). L’objectif se veut ambitieux : baisser de 45 % les accidents d’avion en 10 ans, et ce malgré la hausse attendue du trafic aérien dans les prochaines années. Un niveau correspondant à deux accidents par million de vols. La baisse des accidents d’avion est une tendance réelle depuis 10 ans, puisqu’on en comptait 26 en 2000 contre 14 en 2009.