Le volcan Eyjafjöll est peut-être en voie d’extinction, mais pas la polémique entre compagnies aériennes et autorités de l’aviation. Ryanair est en première ligne et a demandé des compensations aux gouvernements anglais et irlandais. La compagnie aérienne low cost Ryanair a soumis aux deux administrations une demande de remboursement pour compenser les perturbations dans ses programmes de vols, causées par la fermeture à répétition des espaces aériens pendant la crise du nuage de cendres. Un porte-parole de la compagnie a même cité une directive du commissaire européen aux transports Siim Kallas pour justifier cette demande de rembourser les coûts induits par le nuage. Comme d’habitude, Ryanair revient sur « l’injustice et la discrimination » qui voit les seules compagnies aériennes être obligées de rembourser leurs passagers en cas de force majeure, quand les agences de voyages et opérateurs de train, ferry ou bus en sont exonérés. Et elle demande donc aux gouvernements irlandais et britannique de mettre la main au porte-monnaie. Ryanair n’a pas donné de détail sur le montant des remboursements qu’elle demande, mais cela devrait se monter en millions, voire dizaines de millions d’euros – on estime le coût total du nuage de cendres sur les compagnies aériennes à plus d’un milliard et demi d’euros.