La compagnie aérienne low cost Ryanair, qui vient d'annoncer des profits annuels multipliés par trois, devrait augmenter le prix de ses billets entre 5 et 10% d'ici la fin de l'année. L'annonce a de quoi surprendre vu les résultats financiers de la low cost irlandaise, surtout à quelques semaines de l'augmentation du prix des bagages, mais Ryanair se défend en précisant que les hausses devraient surtout concerner les vols les plus longs, par exemple à destination de l'Espagne et des îles Canaries, et que la politique générale de "prix très bas et d'offres spéciales" sera maintenue. Et elle note que le prix de ses billets avait baissé en moyenne de 13% l'année dernière. Car Ryanair se porte très bien, avec une hausse du nombre de passagers transportés de 14% à 66,5 millions et 284 nouvelles routes lancées en un an, quand tant d'autres compagnies souffrent de la crise, cinq low cost ayant même fermé leurs portes (Bluewings en Allemagne, Globespan en Angleterre, My Air en Italie, et Segal Air et Sky Europe en Slovaquie). Mais Ryanair reste avant tout une entreprise, et suivant les règles bien connues du capitalisme elle va accompagner cette hausse des prix d'un blocage des salaires: ses employés ont en effet accepté pour la deuxième année consécutive un gel de leurs rémunérations, afin de contribuer à la maîtrise des coûts de la compagnie…