Les trois syndicats de pilotes et personnels navigants qui avaient lancé un appel à une grève de quatre jours ont entamé hier des discussions avec le gouvernement, laissant apparaître une mince lueur d'espoir pour les passagers déjà menacés cette semaine par deux journées de mobilisation contre la réforme des retraites. Syndicats et autorités semblent tous d'accord pour discuter de l'article 16 du projet de loi sur le financement de la Sécurité Sociale, qui prévoit la fiscalisation de certains avantages acquis, " toute somme ou avantage alloué à un salarié, à raison de son activité professionnelle, par une personne qui n'est pas son employeur". Pour les pilotes et personnels navigants, cela signifie la prise en compte dans leurs revenus des billets à prix réduits (les fameux GP) consentis par les autres compagnies aériennes que leur employeur, et pour les entreprises des charges sociales sur ces mêmes billets. Le SNPL Alpha France, premier syndicat à avoir appelé à la grève entre le 5 et le 8 novembre, a ainsi déclaré avoir demandé des "clarifications" au gouvernement sur le texte, ajoutant que les contacts n'étaient pas rompus. L'UNAC insiste sur le fait que la grève n'est pas "formellement décidée", mais qu'elle dépendra des amendements proposés par le gouvernement. Enfin le SNPNC  a indiqué que l'appel à la grève pourrait être suspendu d'ici jeudi soir. Pas de réaction des six syndicats d'Air France qui ont décidé hier de se joindre au mouvement. Côté autorités, le rapporteur du texte Yves Bur continue à parler de malentendu et affirme que le texte sera clarifié, soit au Sénat soit en commission paritaire.