Suite à l’assassinat de deux otages français enlevés vendredi au Mali, le Sahel ne devrait bientôt plus figurer sur les brochures de tours opérateurs français. C’est en tout cas le vœu de François Fillon qui estime que plus aucune zone n’est sûre, que ce soit au Mali, en Mauritanie ou au Niger. Une réunion a lieu ce mercredi au Quai d’Orsay. Depuis samedi et la mort de deux jeunes otages français enlevés au Niger, la France a considérablement durci ses recommandations pour les voyageurs. Les capitales malienne (Bamako) et nigérienne (Niamey) figurent désormais dans des zones classées "oranges" dans lesquelles le gouvernement français demande de ne pas se rendre "sauf raison impérative". Les zone rouges, où il est déconseillé « absolument de se rendre », ont, elles aussi, été élargies. Mardi, le premier Ministre français, François Fillon a donc exhorté les tours opérateurs à cesser de proposer ses voyages et a même menacé d'engager leur responsabilité pénale. Ce n’est pas la première fois que le gouvernement fait ce type de recommandation. Il en avait été de même mi-septembre après l’enlèvement de sept personnes, dont cinq Français à Arlit (Niger). Mais depuis la situation n’a cessé de se dégrader dans cette région d’Afrique. Deux jours avant l’enlèvement des deux français à Niamey, l'ambassade de France a été l'objet d'un attentat manqué à Bamako. Dès hier, le voyagiste Point Afrique a décidé de suspendre les derniers vols dans la région : Atar en Mauritanie et Mopti au Mali. Les vols retour sont maintenus jusqu’au 23 janvier pour rapatrier les derniers touristes.