Personnel de l'aéroport de Lyon opposés à la sous-traitance, préavis de grève des pilotes concernés par leurs retraites malgré l'opposition des personnels de cabine: les prochaines semaines risquent d'être "socialement chaudes" pour la compagnie aérienne Air France. A Lyon – Saint Exupéry, le mouvement de grogne des personnels d'escale continue suite à la décision de la compagnie nationale de sous-traiter à partir du 1er juin 2011 l'enregistrement des bagages. Après des perturbations ce weekend qui ont entrainé parfois jusqu'à deux heures de retard sur les vols, le syndicat UNSA, majoritaire à Lyon, a déclaré que le mouvement allait continuer et s'étendre à "toute la France", au-delà des aéroports concernés que sont Lyon et Nantes. Les débrayages temporaires vont donc continuer, avec pour cible les départs des vacances de février. Air France doit d'autre part faire face au préavis de grève déposé par le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), du 4 au 7 mars inclus – le weekend de début des vacances scolaires pour les zones A et B. Motif de la poussée de fièvre: pilotes et personnels navigants s'opposent sur l'évolution de leur caisse de retraite commune. Les premiers réclament du gouvernement qu'il publie enfin les décrets d'application de la réforme (votée en 2008) du système de cotisations et de calcul des pensions, d'où l'appel à la grève pour faire pression sur les politiques. Mais le syndicat UNAC des personnels de cabine s'oppose à cette réforme, qui se ferait "sur le dos des personnels navigants" juste pour permettre à "quelques pilotes de voir leur retraite augmenter de 25%", et il lance du coup son propre préavis de conflit. S'il reste du temps pour relancer des discussions entre les différents camps, les passagers d'Air France peuvent eux s'attendre à de nouvelles perturbations.