La menace d'une grève dans les aéroports espagnols à partir de Pâques s'éloigne: après 20 heures de négociations, syndicats et représentants de l'aviation civile ont trouvé un accord qui protège les employés jusqu'en 2018. Les compagnies aériennes européennes prévoyaient déjà l'annulation de centaines de vols à Pâques si rien n'était fait pour stopper l'appel à la grève, lancé par trois syndicats de personnel au sol qui menaçaient d'arrêter le travail pendant 22 jours à partir du 20 avril 2011 et jusqu'au mois d'août. Mais les négociations avec le gouvernement sur le projet de privatisation partielle de l'autorité espagnole de l'aviation civile AENA ont finalement porté leurs fruits: l'appel à la grève a été levé, suite à l'accord préliminaire qui garantit la protection de l'emploi et des conditions de travail jusqu'en 2018 dans tous les aéroports du pays après leur privatisation partielle. Cet accord doit désormais être soumis au vote des quelques 12 000 employés syndiqués, y compris les pompiers et les bagagistes, dont un arrêt de travail aurait provoqué la paralysie de 47 aéroports espagnols, mais également perturbé le transport aérien vers le Portugal ou le Maroc. Le projet de privatisation d'AENA avait déjà provoqué une grève en décembre 2010, clouant au sol plus de 400 000 passagers. Le gouvernement espagnol avait alors décrété l'état d'urgence et envoyé les militaires dans les tours de contrôle, les grévistes étant menacés de prison.