L'Arabie Saoudite et les Etats-Unis ont signé un accord de ciel ouvert, qui va diminuer l'implication des gouvernements dans les décisions des compagnies aériennes pour le lancement de nouvelles routes, les capacités ou les prix. Le royaume saoudien est le dernier des six pays du Golfe à signer un accord de ciel ouvert avec les Etats-Unis. Outre les bénéfices bilatéraux en matière d'échanges et de tourisme, le but officiel est de "renforcer les services aériens et d'encourager une compétition sur les prix vigoureuse tout en sauvegardant la sûreté et la sécurité des vols". Il est difficile de ne pas voir dans cet accord l'influence de la compagnie nationale Saudi Arabian Airlines. Elle a en effet signé avec l'alliance SkyTeam à la fin de l'année dernière, et prendra place en 2012 aux côtés des Delta Air Lines et autres Air France. Si cet "acteur incontournable au Moyen-Orient avec une forte présence dans la péninsule arabique et sur le sous-continent indien" va permettre de renforcer la compétitivité de l'alliance dans la région, son arrivée survient à un moment où les grandes compagnies occidentales sont en guerre larvée avec les MEB3, acronyme anglais des trois compagnies du Golfe Emirates Airlines, Etihad Airways et Qatar Airways. Or contrairement à ses voisines, Saudi Arabian a un réseau assez faible vers les Etats-Unis, ne desservant New York par exemple que deux fois par semaine depuis Ryad et une fois depuis Djeddah, plus quelques vols vers Washington. On peut donc espérer des nouveautés dans les mois qui viennent.