Un robot sous-marin a effectué mardi sa première plongée sur la zone où ont été repérés les débris de l'Airbus A330 d'Air France, qui avait disparu le 1er juin 2009 lors d'un vol entre Rio de Janeiro et Paris causant la mort des 228 personnes à bord. Le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) chargé de l'enquête sur le crash du vol AF447 a annoncé le début des opérations de repêchage mardi 26 avril 2011, quelques semaines après avoir repéré l'épave de l'avion par 3900 mètres de profondeur, au nord de sa dernière position connue. Le navire câblier Ile de Sein est arrivé sur la zone à l'aube et a immédiatement déployé le sous-marin télécommandé Remora 6000. La priorité est évidemment de retrouver les enregistreurs de vol, seuls à même d'expliquer les raisons du pire crash de l'histoire la compagnie nationale française, mais dont on ignore si ils seront exploitables. Mais le BEA veut aussi récupérer des éléments de voilure afin de connaître l'état de l'appareil au moment de son impact sur l'océan Atlantique, ainsi que les réacteurs ou le cockpit et les ordinateurs de bord qui s'y trouvaient. Des éléments qui devraient aider à expliquer les raisons techniques du drame, sans préjuger des suites judiciaires qui seront données. Un total de 68 personnes, dont l'équipage et neuf employés de Phoenix International chargés du Remora, participent à cette phase de récupération qui est entièrement financée par l'état français, contrairement aux précédentes auxquelles Air France et Airbus avaient participé financièrement.