Le gouvernement britannique  est parvenu à arracher l’accord mardi 15 novembre  avec les autorités nigérianes :  la compagnie aérienne britannique British Airways prolongera finalement jusqu’à la fin de l’année son vol quotidien entre Lagos et Londres Heathrow. Suite à une dispute sur les slots à Londres Heathrow et le prix des billets entre les deux pays, le Royaume Uni et le Nigeria seraient passés tout près d’une interruption totale de leurs échanges aériens, révèle Reuters. Le Nigeria a menacé le mois dernier de réduire le nombre de rotations de British Airways entre Londres Heathrow et Lagos, ancienne capitale du Nigeria de sept à trois par semaine. Le premier Ministre nigérian avait alors donné un ultimatum jusqu’à mardi pour trouver une solution aux griefs sur leurs accords aériens bilatéraux entre les deux nations. La dispute s’est largement envenimée, puisque deux sources ont affirmé à Reuters que les  deux pays étaient tout près d’abandonner leurs liaisons respectives. Mais à l’ultime minute, selon le porte-parole du ministère de l’Aviation Joel Obi, des « solutions » ont été trouvées hier et les « négociations se poursuivent ». Par conséquent, « British Airways continuera ses 7 vols par semaine vers Lagos jusqu’à fin décembre ». La dispute porte sur les slots (créneaux d’atterrissage et de décollages) attribués à Arik Air, compagnie aérienne nigériane, Londres ayant stoppé le mois dernier les vols d’Arik Air vers Londres depuis Abuja. Selon les accords existants, 21 vols entre les deux nations ont été attribués par pays, ce qu’utilisent British Airways et Virgin Atlantic à elles deux, mais Arik Air, seule compagnie aérienne volant vers Londres ne s’est vue attribuée que 12 slots par semaine à Londres Heathrow, traitement de défaveur qui a fâché les autorités nigérianes. Le conflit porte aussi sur les prix des billets élevés de British Airways, un voyage entre Londres et le Nigeria revenant plus cher qu’entre Londres et le Ghana, pays voisin. De son côté, un porte-parole des dirigeants ayant participé aux négociations souligne que le prix des billets pratiqués par les compagnies et les taxes pratiquées par les aéroports, ne sont pas dictés par le gouvernement britannique.