La compagnie indienne Kingfisher Airlines a fermé les trois bases secondaires de Calcutta, Hyderabad et de Chennai. Dernier épisode de l’histoire d’une compagnie indienne aux abois, Kingfisher ferme trois bases à ses pilotes, Calcutta (Kolkata), Hyderabad et Chennai. Selon un porte-parole de la compagnie, leur fermeture permettra d’optimiser l’utilisation des appareils et de l’équipage en les relocalisant à Bombay, New Delhi et Bangalore. Kingfisher remodèle actuellement son modèle économique, s’éloignant de ce qu’a voulu faire son patron, Vijay Mallya, baron indien des spiritueux, une aviation de rêve et de chic. 25 appareils de sa flotte qui en comprend 66, seraient actuellement immobilisés au sol, officiellement pour reconfigurer la cabine en y ajoutant des sièges passagers, mais certains soulèvent aussi la possibilité de problèmes de factures impayées avec les bailleurs. Rappelons d’ailleurs que seuls 12 des 66 appareils de Kingfisher sont réellement en sa possession, les autres sont en contrat de location auprès d’AerCap, Awas, ACG ou Flyleasing. Le loueur néerlandais Aer Cap Aviation a d’ailleurs déjà décidé de reprendre deux de ses avions en 2012. En outre, les mauvais présages s’accumulent pour cette compagnie en quasi-faillite . Les autorités indiennes ont récemment annulé 175 slots attribués à la compagnie indienne, en s’apercevant qu’elle n’utilisait plus que 243 slots sur les 418 qui lui sont attribués. Et plus de 130 pilotes ont quitté d’eux-mêmes la compagnie dans les six derniers mois. Selon certains experts, Kingfisher travaillerait à un autre modèle économique, plus réaliste et crédible, qui serait susceptible d’intéresser de futurs investisseurs. D’autres compagnies aériennes connaissent aussi des problèmes de déficits chroniques, notamment Air India, la compagnie nationale d’Inde.