N’étant pas parvenu à revenir à l’équilibre malgré un premier plan d’économies arrivé à son terme fin 2011, la compagnie aérienne autrichienne a décidé de mettre en place une nouvelle cure d’austérité, comprenant l'arrêt de lignes déficitaires, la réduction des coûts de personnel et la rationalisation de sa flotte, afin d’économiser 220 millions d’euros. Même si les mesures de restructuration des trois dernières années ont permis à Austrian Airlines d’améliorer fortement ses résultats, elle a tout de même fini l’année 2011 avec une perte de 31,5 millions d’euros. De plus sa maison-mère, Lufthansa, a d’ores et déjà annoncé qu’elle ne pourra plus subventionner les pertes de l'entreprise. Son nouveau PDG, Jaan Albrecht a donc dévoilé un nouveau plan d’économies. La compagnie autrichienne va repenser son réseau dans le Business Travel avec la mise en place d'un programme commun avec Lufthansa ou dans le loisir avec une optimisation des ventes sur le marché domestique. De plus, elle se renforcera à l’est en ajoutant des fréquences dès cet été pour Bucarest, Belgrade et Sofia. Des fermetures de lignes devraient par contre être annoncées courant février. La flotte, quant à elle, va être harmonisée. Ainsi, les onze Boeing 737 d’Austrian seront peu à peu remplacés par un maximum de sept Airbus A319/320. Mais ces investissements dépendent de Lufthansa qui les conditionne à une forte réduction des coûts de fonctionnement dans les 24 prochains mois. Enfin, même si Jaan Albrecht se refuse à parler de plan social, les syndicats redoutent tout de même des licenciements. En effet, des réunions d’information avec le personnel sont prévues dans les semaines à venir et le PDG a affirmé que le coût salarial en 2012 ne sera en hausse que de 7%. Rachetée par le groupe allemand en septembre 2009, Austrian devait revenir dans le vert cette année, au terme d’un premier programme d’économies d’environ 250 millions d’euros qui a entraîné une baisse de 5% des salaires et la suppression de 600 postes. Elle emploie aujourd’hui 6800 personnes et opère vers 130 destinations dans le monde, dont 46 en Europe centrale et de l’est, et 12 au Moyen Orient.