La présidente d’Argentine Cristina Fernandez de Kirchner a annoncé qu’elle négociait avec la Grande-Bretagne afin que la compagnie aérienne nationale Aerolineas Argentinas relie deux fois par semaine Buenos Aires aux îles Malouines,  un territoire britannique d’outre-mer au large des côtes argentines. C’est un geste de rapprochement sur un sujet qui a longtemps fâché l’Argentine avec la Grande-Bretagne : les îles Malouines (ou îles Falklands pour les Anglais), petit archipel dans l’Atlantique, à 482 km des côtes argentines et 940 km du nord de l’Antartique. La présidente Cristina Fernandez propose  que la compagnie aérienne nationale relie deux fois par semaine les îles Malouines depuis la capitale Buenos Aires. A ce jour, et selon un accord conclu avec les autorités britanniques, seul LAN Airlines (LAN Chile) relie les Malouines depuis Punta Arenas, ville portuaire à l’extrême sud du Chili, quatre fois par mois, dont une faisant escale dans la ville argentine de Rio Gallego, dans la province de Santa Cruz. Rappelons que les îles malouines ont longtemps été une pomme de discorde entre Argentine et Grande-Bretagne, la première ayant longtemps revendiqué ce territoire outre-mer anglais, et situé près des côtes argentines. Elles furent à l’origine de la guerre des Malouines en 1982 (900 morts dont une grande majorité d'Argentins), quand l’Argentine a envahi l’île en avril et que la Grande-Bretagne a riposté en y envoyant ses troupes. Ces îles restent d'ailleurs toujours une source de grande crispation en Argentine, Critina Fernandez, à l'origine de la nationalisation d'Aerolineas en 2008, ayant précédemment menacé de retirer la permission de LAN Chile de survoler son territoire en raison du refus de la Grande-Bretagne de renégocier la souveraineté de ces îles. Il existe quelque 3 000 résidents dans les îles Malouines.