La compagne aérienne low cost Ryanair a repris ses attaques contre la Commission Européenne, l’accusant de mener une vendetta contre les spécialistes du vol pas cher au travers de ses enquêtes sur des aides illégales. Les enquêtes lancées par Bruxelles sur 18 aéroports régionaux européens soupçonnés d’avoir versé des aides illégales à Ryanair ne passent toujours pas. Lors d’une tournée le 9 mai 2012 dans quatre aéroports du sud de la France, le directeur général adjoint de la low cost Michael Cawley a de nouveau parlé de discrimination, de règlements de comptes, allant jusqu’à prononcer le mot vendetta. Et il a de nouveau proféré la menace d'un départ de Ryanair (comme à Pau ou Angoulême) si les pressions se poursuivaient. M. Cawley a d’ailleurs reçu le soutien du président de l’aéroport de La Rochelle, Thomas Juin s’en prenant dans les colonnes de Sud-Ouest à Air France « qui porte plainte contre Ryanair mais est en train de disparaître de nos aéroports ». Les quatre villes visitées hier, Marseille, Nîmes, Carcassonne et La Rochelle font partie des 18 dans le collimateur de la Commission : les enquêtes, portant sur les aides publiques comme sur les accords passés entre aéroports et low cost, concernent également Angoulême et Pau en France, ainsi que Charleroi, Berlin – Schönefeld, Francfort - Hahn, Hambourg – Lubeck, Leipzig, Alghero en Sardaigne ou Tampere (Finlande) entre autres. Rappelons que la Commission prévoit d'adopter d’ici fin 2012 ou début 2013 de nouvelles lignes directrices relatives au secteur de l'aviation, notamment sur le financement des infrastructures aéroportuaires.