Les compagnies aériennes françaises desservant Papeete à Tahiti ont du mal à rentabiliser cette ligne. Air France planche sur les possibilités de la rendre bénéficiaire. Cela fait un bail que l’on sait que les lignes vers Tahiti ont du mal à trouver leur modèle économique, notamment chez Air Tahiti Nui. Cette compagnie aérienne de Polynésie française créée en 1996 par le gouvernement du territoire, est toujours en pleine restructuration, et se bat contre ses déficits récurrents.  Même constat à Air France qui par la voix de Philippe Barbieri, délégué régional Air France pour la Polynésie française, a confirmé que la ligne Paris-Los Angeles-Papeete restait structurellement déficitaire. « Ce n'est pas nouveau qu'elle perd de l'argent », a affirmé le délégué régional. Mais Air France va donc faire « travailler au mieux » les 125 personnes employés en Polynésie, afin d’améliorer la productivité et optimiser la performance de cette ligne, grâce notamment à un « plan d’économies » indépendant. Philippe Barbieri met donc un démenti formel à la rumeur qui disait prochaine la fermeture de cette ligne. En contrepartie, il affiche un objectif de prochain retour à la rentabilité. « Ça passe peut-être par des diminutions d'effectif, des règles d'emplois un peu moins favorables et qui obligeront les navigants à travailler un peu plus », a indiqué Philippe Barbieri. Outre Air France, plusieurs compagnies souffrent d’un marché où le modèle économique doit être trouvé entre grandes distances parcourues et donc un poste carburant élevé par les temps qui courent, taxe d’aéroport élevé, billets chers en corrélation avec une baisse de fréquentation de la part des touristes, notamment depuis l’Europe. Air Tahiti Nui (ATN) tente depuis plusieurs années de retrouver le chemin de la rentabilité grâce à un plan de redressement : elle a déjà baissé ses effectifs de 10 % et l’introduction d’une surcharge carburant en début d’année. La ligne de la compagnie calédonienne Air Calin depuis Nouméa n’est pas au mieux. En revanche Air New Zealand bénéficie d’une remarquable hausse de fréquentation depuis la Nouvelle-Zélande et l’Australie (respectivement + 6,9 % et + 18, 6 % entre 2010 et 2011) et prévoirait d’ajouter des fréquences lors des prochaines vacances scolaires.